«La musique traditionnelle d’Afrique est la base de toutes les musiques» Angélique Kidjo

Lors de son passage à Cotonou à l’occasion de la 2ème édition du Festival de musique « Cotonou Couleurs Jazz » dont elle était la marraine, la diva africaine Angélique Kidjo, a réaffirmé son attachement à sa culture, qu’elle trouve d’ailleurs mère des musiques.

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«Je souhaite beaucoup de succès à ce festival, « Cotonou Couleurs Jazz ». J’aimerais voir encore plus de jazz dedans. J’aimerais qu’on arrive, petit à petit, à faire en sorte que des musiciens de jazz du continent africain, puissent se faire entendre ici, avoir des collaborations. C’est en jouant avec les plus grands qu’on apprend aussi. Si moi j’ai pu avoir la carrière que j’ai eue, c’est parce j‘ai fait les premières parties avec des artistes plus connus que moi, et qui m’ont aidée. Pour qu’on puisse avoir une carrière ailleurs, il faut l’avoir chez soi. J’aimerais beaucoup plus que ce festival soit aussi le festival de découverte de jeunes artistes béninois. Et que ces jeunes artistes puissent se produire dans des conditions professionnelles, pour pouvoir avoir une exigence par rapport à eux-mêmes. Pour s’ouvrir au reste du monde,il ne faut pas en faire un festival bénino-béninois. Il faut qu’on arrive à nous ouvrir aux autres aussi, à faire de telle sorte que cette musique béninoise puisse influencer d’autres musiques, comme d’autres musiques ont influencé la musique que je fais en partant de la musique traditionnelle. Souvent à l’extérieur, les gens me disent toujours, il faut faire de la musique traditionnelle comme si les musiques traditionnelles d’Afrique doivent se retrouver sur les étalages de musique. Les musiques traditionnelles, si elles n’étaient pas modernes, elles auraient déjà disparu. Comme le disait un de mes oncles, la musique de nos ancêtres, ce n’est pas ce qu’on joue aujourd’hui par ce que leur référence et leur actualité sont différentes de la nôtre. On chante notre actualité. Cette musique traditionnelle est en fait la base de toutes les musiques. Je dis toujours que le blues est venu d’Afrique. Le rock, il est venu également d’Afrique. L’Arnb, tout est venu d’Afrique. Les esclaves ont exporté cette musique. Et nous, les Africains, n’avons pas toujours compris la fierté qu’on peut en tirer. Là où je suis, je dis toujours, je n’envie rien à personne. Ma culture, elle est toujours la fondation de mon travail. Je sais d’où je viens. Je ne sais peut- être pas où je vais mais je sais où je peux revenir. La musique est une langue universelle.»

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