Le rôle des connaissances endogènes dans la climatologie au Bénin

Invité de l’émission «Thèses et mémoires», Amidou Lafia Saka Maître es en Géographie s’est prononcé sur l’importance des connaissances endogènes dans la climatologie. Les connaissances endogènes jouent un rôle important dans l’interprétation des différents phénomènes climatiques.

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C’est ce qui ressort de l’émission Thèses et Mémoires de vendredi sur Radio Univers, l’antenne des étudiants de l’Uac. Pour Amidou Lafia Saka, les précipitations (pluies), l’apparition de l’arc-en-ciel, la foudre, et la présence d’un animal dans une période donnée et son absence dans une autre etc. ont une interprétations. C’est d’ailleurs à base de ces interprétations que les données météorologiques existent. Parallèlement à cela, il découvre dans ses recherches – en vue de l’obtention de sa maîtrise- sur le thème : « Perceptions endogènes des phénomènes Androclimatiques et activités saisonnières en milieu batonou dans la commune de Nikki », que la tradition permet à plus d’un, surtout dans les régions reculées du Bénin d’anticiper sur les phénomènes climatiques déjà à partir de l’apparition de certains indicateurs. Pour être plus concret, selon les connaissances endogènes, l’apparition des tisserands est synonyme d’une imminence de la saison des pluies. Pour l’invité, il est indispensable de connaître comment les générations antérieures se débrouillent-elles quand la science n’avait pas encore connue une avancée. L’objectif est de contribuer à une meilleure connaissance des perceptions endogènes des phénomènes androclimatiques et des indicateurs d’annonce de début ou de fin des saisons. Selon Amidou Lafia Saka, il ressort que tous les phénomènes climatiques trouvent une interprétation de la part des populations, et que celles-ci se basent sur les expériences. A la question de savoir quel regard le scientifique a sur ces connaissances endogènes, l’invité a fait part de la décision de l’Organisation des Nations Unies à travers l’Agenda 21, concernant la prise en compte des questions endogènes dans la planification des questions de développement. Il a également cité le Docteur Expédit Vissin qui déclare dans l’un de ses documents que  » tout essai de développement qui ne tiendra pas compte des questions endogènes serait à la perdition ». Et comme une recherche doit apporter une solution à des questions précises, Amidou Lafia Saka pense que les résultats de sa recherche peuvent être utilisés dans plusieurs domaines à savoir l’agriculture, la pêche et la chasse.

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