Rapatriés de la Centrafrique : des Béninois dans de miséreuses conditions au palais des Sports

(Les personnes de bonne volonté appelées au secours) Frange des rapatriés de la Centrafrique, des Béninois, visiblement incapables de retrouver leurs familles ou sans famille au Bénin, vivent dans des conditions de misère au palais des Sports de Cotonou où ils logent depuis leur arrivée.

Revenus au pays pour raison de guerre dans leur pays d’accueil, les Béninois rapatriés de la Centrafrique, précisément ceux qui n’ont jusque-là  pu rejoindre leurs familles, vivent la misère. Au palais des Sports de Kouhounou , ils y ont élu domicile depuis leur rapatriement au Bénin, intervenu le 11 janvier 2014, le temps de regagner leurs familles respectives- si familles ils ont au Bénin-, les rapatriés sont des conditions très peu viables et vivables. Ils dorment, certains sur l’esplanade extérieure du palais de Kouhounou et les autres, à l’intérieur.  Cela, sur des matelas visiblement usés. Ayant en leur sein des enfants et des femmes, couches les plus vulnérables, les Béninois rapatriés résidant encore au palais des Sports –les autres ayant déjà rejoint leurs familles respectives- «manquent de tout», comme nous l’a confié mercredi dernier la directrice du Stade de l’Amitié de Kouhounou. Ils arrivent difficilement à satisfaire leurs besoins vitaux. Se nourrir, se soigner et se vêtir est pour eux, un véritable souci. Cela, en dépit de l’aide gouvernementale.

Réfugiés dans leur pays

Incapables de rejoindre leurs familles ou carrément sans famille au Bénin, ces rapatriés Béninois sont comme des réfugiés dans leur propre pays. De la petite enquête effectuée par notre équipe de rédaction, il ressort que la plupart de ces Béninois rapatriés qui occupent encore le palais des Sports sont des métisses. Seul l’un de leurs parents géniteurs est Béninois. Et pour avoir passé, avant leur rapatriement au Bénin, toute leur vie dans le pays du putschiste Michel Djotodia, aujourd’hui réfugié au Bénin, ils sont plus Centrafricains que Béninois. La plupart d’entre eux découvrent la terre de Béhanzin pour la première fois. Dans leur majorité, ils ignorent tout des réalités linguistiques.

Ces détails rapportés par notre équipe de rédaction lors de sa petite enquête, expliqueraient  pourquoi il leur est difficile ou quasiment impossible de joindre un parent au Bénin, si parent il y a au Bénin.

Appel au secours

La situation dans laquelle se trouvent, au palais des Sports, les compatriotes ayant fui la guerre dans leur pays d’accueil, la Centrafrique, inquiète et interpelle. Les autorités notamment celles du ministère de la Famille doivent multiplier leur assistance à l’endroit de ces personnes nécessiteuses. Ces dernières qui selon notre enquête n’ont même pas droit à la parole quoique pour informer sur leur situation difficile de vie et pour lancer un appel au secours. Cela, sous peine d’être expulsés du palais qui leur sert d’abri.

Outre les autorités du ministère de la Famille et de la Solidarité, l’appel est également lancé aux organisations nationales et internationales œuvrant dans l’humanitaire.  Et aux bonnes volontés qui comme nous avons pu nous en rendre compte hier, ne manquent pas de leur venir en aide mais malheureusement de façon individuelle. 

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