Réponse de Boni Yayi aux revendications syndicales : «Le gouvernement ne doit rien aux travailleurs»

Profitant d’une cérémonie d’échanges de vœux de nouvel an entre lui et la jeunesse béninoise précisément celle éprise de paix, le Chef de l’Etat, Boni Yayi, a donné une réponse loin d’être satisfaisante aux revendications des travailleurs en lutte depuis plusieurs semaines.

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La crise sociale qui sévit au Bénin depuis quelques mois et qui en ce début d’année s’est renforcée est apparemment bien partie pour durer voire perdurer. En effet, depuis le début des mouvements il y a trois mois pour les magistrats et les praticiens hospitaliers, et bientôt un mois pour les Confédérations syndicales, le Gouvernement est resté muet et apparemment insensible aux mouvements de grève et les revendications des travailleurs sont demeurées insatisfaites. Les praticiens hospitaliers attendent toujours l’apurement du protocole d’accord signé entre le gouvernement et le Cph en mai 2008. Les nominations dans le secteur de la Justice continuent de fâcher les magistrats membres de l’Unamab (Union nationale des magistrats du Bénin). Le limogeage de Placide Azandé, préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral et du Commissaire central de la ville de Cotonou, Pierre Coovi Agossadou, «auteurs de la barbarie du 27 décembre dernier» où la marche pacifique des travailleurs a été violemment réprimée est toujours espéré par les Confédérations syndicales.

Défalcation

Et alors que les travailleurs attendent que des réponses satisfaisantes soient données à leurs revendications, le gouvernement opère des défalcations sur les salaires des travailleurs pour fait de grève. Ces défalcations jugées «illégales» par les travailleurs qui brandissent l’article 25 de la loi 2001-09 du 21 juin 2002 portant exercice de droit de grève en République du Bénin, vont conduire au durcissement de ton et à la radicalisation des mouvements de grève. Dans tous les secteurs- Santé, Justice, Education, administration publique-, les travailleurs annoncent des grèves illimitées.

Réponse de yayi

Au moment où la crise sociale va en grandissant et que l’on s’attend à ce que les autorités gouvernementales qui partout annoncent leur ouverture au dialogue, prennent des dispositions pour, le Chef de l’Etat a donné lundi 27 janvier dernier une réponse très peu satisfaisante aux revendications des travailleurs en lutte. Selon le Président Boni Yayi, la grève des Confédérations syndicales est non fondée. Car explique t-il, «le Gouvernement ne doit rien aux travailleurs». Mieux, ce que le Gouvernement devrait faire, il l’a déjà fait aux travailleurs, a souligné le Chef de l’Etat.

Avec, ces propos on ne peut plus clairs du Président Yayi, on comprend que le bras de fer entre Gouvernement et travailleurs est engagé. Cela dans la durée au grand dam des populations qui payent le lourd tribut.

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