Les professeurs Pierre Mètinhoué,Tingbé Azalou et l’Abbé André Quénum ont donné leur point de vue sur la situation socio-politique conflictuelle que traverse, actuellement, le Bénin. Ils en ont profité pour faire des suggestions pour le dégel de la crise.
C’est sur l’émission "Eclairage" de ce dimanche, 9 février. La crise qui secoue le Bénin actuellement suscite toujours des réactions visant à ramener le calme dans la maison Bénin. C’est le tour, hier 9 février, des professeurs Pierre Mètinhoué, Tingbé Azalou et l’Abbé André Quénum, d’apprécier la situation, hier 9 février, sur "Eclairage". Emission au cours de laquelle, ils ont suggéré la démission du Commissaire Agossadou et du préfet Azandé pour soulager le Chef de l’Etat du poids de les démettre, lui-même. Afin de permettre aux négociations Gouvernement/syndicats d’avancer pour le retour au calme dans les divers secteurs du pays. « Ainsi, rentreront-ils dans l’histoire…», a martelé le professeur Pierre Mètinhoué. En somme, les trois invités de l’émission dominicale résument la crise actuelle, d’une part, au manque d’écoute et d’humilité de la part du premier responsable du pays et d’autre part, au déclin des valeurs éthiques et morales dans la société béninoise. D’après le Professeur Azalou, il faut, certes défendre l’intérêt suprême de la Nation et renfermer l’autorité de l’Etat mais il faudrait les faire dans l’humilité et l’écoute des autres. Car, rappelle-t-il, « le chef de l’Etat étant Chrétien, il doit prendre exemple sur les paroles de la Bible qui souhaitent que les plus forts se fassent humbles». Et à l’Abbé André Quénum d’ajouter qu’il n’y a que le Chef de l’Etat qui puisse faire preuve d’humilité et de justice pour favoriser le dégel de la crise. Pour preuve, le professeur Azalou fait référence à la conférence des Forces vives de la Nation qui n’est que le résultat de l’humilité de l’ancien Président Mathieu Kérékou. Quant au professeur Pierre Mètinhoué, il reconnaît la délicatesse, pour un chef, de ce que demandent les syndicalistes, à savoir démettre le commissaire Agossadou et le préfet Azandé. Mais il préconise, également, l’humilité des uns et des autres qui pourraient, aussi, présenter leurs excuses aux travailleurs pour les calmer.