Plus de doute, le président algérien Abdelaziz Bouteflika est candidat à sa propre succession. Il a déposé sa candidature ce samedi, au lendemain, de la signature du décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour le jeudi 17 avril 2014.
Voilà qui vient de rompre le suspense qui pesait sur sa participation ou non à la prochaine élection. A 76 ans le président algérien qui sollicite une nouvelle mandature, la 4ème, ne compte pas se reposer malgré sa santé fragile. Un état qui faisait planer le doute sur sa participation à l’élection. De retour dans son pays après 80 jours d’hospitalisation pour un Avc en France, le président Bouteflika a dirigé seulement deux conseils des ministres.
Avec 15 ans de vie au pouvoir, il détient un record de longévité en Algérie qu’il améliorerait encore s’il était réélu.
Sa candidature selon le Premier ministre Abdelmalek Sellal, son directeur de campagne en 2004 et 2009, est suscitée par les Algériens eux-mêmes. Pour faire valider sa candidature par le conseil constitutionnel avant le 4 mars prochain à minuit, il n’aurait donc pas de mal à recueillir le parrainage d'au moins 60.000 électeurs ou de 600 élus dans au moins 25 préfectures.
Le président Bouteflika aura face à lui, le réformateur et ardent défenseur des droits humains, Ali Benflis, 69 ans qui est très coté chez les intellectuels.
Même si en 2004, le président sortant l’avait déjà remporté avec 85% des voix contre 6,4% pour Benflis, ce dernier est l’un des rivaux à craindre par Bouteflika.