Lors de sa dernière déclaration à polémique faite le 27 janvier dernier face aux jeunes en quête d’emploi, le Chef de l’Etat a déclaré que les syndicalistes pourront désormais marcher comme ils veulent. Mais il a fallu que les travailleurs lancent une marche ce jour pour que le gouvernement pose des conditions assez saugrenues.
Un communiqué signé conjointement par les ministres de l’intérieur et de la défense et lu à la télévision nationale invite les syndicalistes grévistes qui entendent organiser une marche ce jour à fournir au gouvernement une garantie. Ils devront s’engager à ce que leur marche ne soit suivie des actes de vandalisme. En clair, les travailleurs devront s’occuper aussi à assurer leurs propre sécurité et éviter que de badauds viennent agir en leur nom. Ce communiqué montre bien qu’on est face d’un gouvernement qui ne prends pas ses responsabilités. Sinon c’est normalement le gouvernement qui devrait donner aux marcheurs des garanties de sécurité. Il ne peut d’ailleurs en être autrement puisque c’est le gouvernement qui a la police et l’armée à sa disposition. C’est donc une aberration d’entendre un gouvernement sérieux demander telle chose à des organisations de la société civile. Dans aucun régime sérieux au monde on ne peut dire cela. Le gouvernement, à travers la police, doit maintenir la paix et l’ordre. On imagine là où le gouvernement veut atterrir. Il suffit que ce jour, il y ait de légères casses que le gouvernement va se prévaloir de cela pour interdire définitivement les marches. Il s’agit ni plus, ni moins que de deux poids, deux mesures puisque le même gouvernement demande aux marcheurs du président de la république de fournir les mêmes garanties avant de le faire. Ce gouvernement marche vraiment sur la tête.