Le Collectif des praticiens hospitaliers (Cph) était monté au créneau le mardi 28 janvier 2014 pour faire une déclaration. Déclaration au cours de laquelle il a menacé de durcir le ton si le gouvernement ne fait rien pour accéder à ses revendications.
En lieux et place de la grève de 96 heures qu’il observait déjà, le Cph avait prévu de déclencher dès le 10 février 2014, la semaine « hôpitaux morts, sans médecins ». Mais cette paralysie illimitée du système sanitaire ne démarrera plus ce lundi 10 février comme prévu.
Initialement fixée pour ce lundi, l’opération « hôpitaux morts » pourra encore attendre les conclusions de l’Assemblée générale que tiennent ce jour les acteurs du Cph. Et pour cause, les responsables du Cph ont tenu, vendredi dernier, une rencontre avec le gouvernement. Une rencontre au cours de laquelle les deux parties ont eu des discussions autour des points de revendications inscrits dans la motion de grève des praticiens hospitaliers.
Il sera donc question pour les responsables du Cph de faire, au cours de cette Assemblée générale, une restitution de la séance de travail qu’ils ont tenu avec le gouvernement, d’évaluer les avancées, avant de décider, ensemble avec les membres du collectif, s’il est toujours opportun de déclencher la semaine « hôpitaux morts, sans médecins ».
Cette opération, si elle était mise à exécution, occasionnera une suspension complète des soins médicaux dans les hôpitaux publics, aussi bien des soins d’urgence que des actes programmés. Aucun médecin, au cours de cette semaine, ne sera présent dans les hôpitaux publics et aucune réquisition ne sera acceptée. Et d’après la menace brandit par le Cph, la semaine « hôpitaux morts, sans médecin » sera renouvelée « autant de semaines qu’il plaira au gouvernement de continuer dans son entêtement à laisser pourrir la situation qu’il a lui-même créée dans les hôpitaux publics du Bénin ».
Il faut noter que la revendication des praticiens hospitaliers tourne autour de trois points. Il s’agit : d’abord et en priorité de l’apurement du protocole d’accord signé entre le gouvernement et le Cph en mai 2008 ; ensuite de l’arrêt sans condition des défalcations illégales sur les salaires ; et enfin de la restitution sans délai des sommes indûment défalquées.
Les yeux sont désormais tournés vers l’Assemblée générale de ce jour qui décidera donc du sort qui sera réservé à l’opération « hôpitaux morts, sans médecin ».