Bénin : le vide laissé par Koupaki reste toujours à combler

La rencontre d’hier entre gouvernement et responsables syndicaux pourtant annoncée décisive n’a pu aboutir à un véritable dialogue. La montagne a plutôt accouché d’un souriceau mort. Si l’échec du dialogue d’hier peut être imputé au point d’achoppement relatif à la présence dans la salle de l’Unstb et de la Csub, on peut également constater qu’une partie de cet échec provient d’un certain manque d’adresse et de leadership du gouvernement.

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Au temps d’un certain Pascal Iréné Koupaki, Ex-ministre d’Etat, le pays avait connu mieux, en termes de négociations ou de dialogues entre gouvernement et syndicats .Tout porte à croire, avec toute la scène d’hier, que le gouvernement n’a pu jusque là se doter d’un négociateur digne du nom, à la taille de Koupaki. La preuve en est que le gouvernement a du s’offrir les services de facilitateurs autour de la table du dialogue. Ce qui n’avait pas été souvent le cas au temps du ministre Koupaki qui prenait les choses en main sans pour autant avoir recours à des intermédiaires. Et pourtant le ministre d’Etat, François Abiola, et celui en charge du dialogue social, Martial Sounton, tous deux présents hier, étaient largement suffisants pour organiser cette rencontre avec les syndicats. Mieux, le gouvernement qui avait convoqué l’Unstb et la Csub, dont les présences gênaient, n’a pu avoir le tempérament nécessaire, pour obtenir leur retrait. A moins que cette rencontre ne soit que du pur dilatoire, la chose était possible. On se demande bien si ces discussions vives et houleuses auxquelles nous avons eu droit hier ce seraient déroulées en présence de la presse, si la séance avait été conduite par un Pascal Iréné Koupaki. Bien entendu ce n’était pas l’envie d’évacuer la presse de la salle qui a manqué. Mais il faut reconnaître que cela avait manqué de tact et de la manière, pour y arriver. Et résultat, devant les caméras, les deux clans formés au sein des syndicalistes, guidés par leur égo, n’ont pu céder de leurs positions pour permettre à la séance de se poursuivre. D’où tout ce cocktail de charivari qui a été étalé devant micros et caméras.

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