Chers amis journalistes, le Gouvernement est dans son dilatoire. Le Gouvernement nous a envoyé une note en disant qu’il veut faire des propositions concrètes pour décrisper la situation de tension. Nous sommes rentrés dans la salle mais c’est autre chose qu’on nous a présentée.
Il tente de nous emmener dans la Commission de négociation Gouvernement/centrales Syndicales. Or cette Commission n’existe pratiquement plus. C’était le ministre d’Etat qui s’en occupait puis devenu premier ministre, et tout cela c’est ‘’walo’’. Deuxième chose, nous avons estimé qu’il n’est pas question qu’on amène les gens qui brisent nos grèves à la commission (ad ’hoc de négociation). Or la grande commission (la Commission nationale) comporte les intéressés. C’est ça qui nous a fait perdre près de deux heures de temps aujourd’hui. Donc le Gouvernement et les médiateurs qu’ils ont amenés étaient dans cette dynamique. On a dû dénoncer leur machination. Et résultat, ils ont fui. En fuyant, ils ont décrété une pause. On revient de la pause, mais c’est de dire bon ok, on va se voir après. Lorsqu’ils ont dit qu’on va se voir après, nous on a levé la main pour dire, nous autres, même si c’est cette nuit, ou même demain matin, à 6 heures, nous sommes prêts pour négocier. Ils ont dit-on, se verra après. Voilà ce que le Gouvernement nous a servi aujourd’hui. Donc on est venu perdre du temps sérieusement ici, et c’est dommage pour le peuple. Alors je voudrais profiter de l’occasion pour dénoncer un certain nombre de faits. Vous voyez des enfants de 6ème qu’on a gazés, qu’on a fusillés, qui sont déjà dans les lits, est-ce que les amis de l’Unstb ne vont pas dire encore que c’est du sang d’animaux ou de mouton qu’on a vu encore aujourd’hui ? Est-ce qu’ils ne vont pas dire que c’est la poudre qu’on a passé sur la tête de cet enfant-là ?