Les femmes militantes du creuset dénommé Baromètre des femmes pour la démocratie et le développement (Bfdd), sont résolues à joindre leurs efforts à ceux de toutes les Béninoises et de tous les Béninois, désireux de contribuer au rétablissement de la paix sociale et de la concorde nationale.
Elles l’ont fait savoir hier au cours d’une déclaration qu’elles ont tenue au chant d’oiseau de Cotonou, à la suite de réflexions qu’elles ont menée sur la profonde crise sociopolitique que traverse actuellement le pays. « Dans la situation de crise actuelle, quel que puisse être l’art de négociateurs, aucune solution véritable, aucun retour à l’apaisement ne peut être obtenu sans son propre engagement (le chef de l’Etat) à se mettre au-dessus de la mêlée et à faire preuve de magnanimité éclairée et de discernement », c’est entre autres l’analyse que font les femmes militantes du Bfdd, avec à leur tête Karim Rafiatou. Entourés de femmes leaders telles que Affo Djobo, Véronique Lakoussan, Colette Houéto, pour ne citer que celles-là, l’ancien ministre Karim Rafiatou dans la déclaration qu’elle a rendue publique hier, a appelé le chef de l’Etat à se mettre au -dessus de la mêlée. « Que les paroles du chef de l’Etat soient des paroles et des messages de sage qui rassemblent, discernent et construisent. Que ces paroles ne soient plus des glaives qui blessent, ou des invectives qui mettent le feu dans la maison Bénin », a-t-elle déclarée. En faisant appel au sens de l’humilité du président Boni Yayi, les femmes du Bfdd ont cité, entre autres exemple, le cas marquant du président Mathieu Kérékou qui a interdit à sa garde de tirer sur ceux qui lui ont lancé des projectiles, pendant les grèves en 1989. Par ailleurs, les femmes ont recommandé au gouvernement de poursuivre les négociations avec les travailleurs et surtout de leur restituer tout ce qui leur a été défalqué de leurs salaires car, pour plusieurs d’entre eux, l’équilibre familial est menacé à la suite de cette opération. Au même moment, elles ont lancé aux travailleurs et aux associations syndicales un appel patriotique à maintenir leur disponibilité et leur ouverture au dialogue et à préserver la vie des citoyens et les chances du développement national, tout en restant inflexibles en ce qui concerne la défense des droits et libertés publics consacrés par la Constitution du 11 décembre 1990. Karim Rafiatou et sa troupe sont revenus sur les violences policières exercées contre les travailleurs et leurs responsables syndicaux le 27 décembre 2013 à Cotonou. Selon elles, ces violences constituent une violation flagrante des droits et libertés des citoyens consacrés par la Constitution du 11 Décembre 1990. Elles croient savoir que ce sont ces violences, ajoutées au blocage du dialogue social, qui sont les principaux facteurs déclencheurs de la crise actuelle. Le Bfdd au cours de sa déclaration, a aussi rappelé, à l’endroit du chef de l’Etat, combien il est nécessaire que les opérateurs économiques nationaux, créateurs d’emplois et de richesses, bénéficient du soutien de la République, pour le bien- être de chacun et de tous.