Dégel de la crise sociale : le gouvernement pas pressé, la rencontre reportée au lundi prochain

Initialement prévue pour se tenir dans l’après-midi de ce jeudi, la quatrième séance de négociation gouvernement/Confédérations syndicales pour la décrispation de la situation sociale n’a finalement pas eu lieu.

Elle a été reportée par le gouvernement qui semble avoir d’autres priorités. Annoncée et attendue de toute la population béninoise, la quatrième rencontre de négociation gouvernement/centrales syndicales initialement prévue pour ce jeudi après-midi n’a pu avoir lieu. Cela pour question de report. Le gouvernement béninois a en effet décidé dans la matinée de ce jeudi de reporter la rencontre au lundi prochain. Le motif de ce report est «l’arrivée au Bénin du président du Conseil européen», selon un communiqué Sms envoyé très tôt ce jeudi matin aux Secrétaires généraux des Confédérations syndicales en lutte par le ministère du Travail, de la Fonction publique, de la Réforme administrative et institutionnelle chargé du Dialogue social. Pour les Secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales en lutte, le justificatif de visite au Bénin du président du Conseil de l’Union Européenne est un prétexte du gouvernement pour faire diversion et continuer de bloquer les négociations. Car, «ce n’est pas une visite surprise, c’est programmé et le gouvernement sait qu’il vient», a expliqué le Secrétaire Général de la Csa-Bénin, Dieudonné Lokossou. Mieux, s’est interrogé le Sg Lokossou, «est-ce que cette visite est prioritaire par rapport aux problèmes nationaux ? ». Problèmes qui se résument en une crise sociale caractérisée par des mouvements de paralysie dans divers secteurs de la vie sociale et économique du pays. Les hôpitaux sont depuis plusieurs mois bloqués. Depuis le début de la nouvelle année, les écoles et Universités nationales sont fermées. L’appareil judiciaire ne fonctionne plus de même que l’administration financière. Pour le Sg Dieudonné Lokossou, le gouvernement doit savoir choisir ses priorités. Car, pense-t-il, «ce ne sont pas les prières dans les temples ‘’vodouïstes’’ ou dans les mosquées encore moins les discours haineux de certains ‘’fous du roi’’ qui vont démobiliser les travailleurs et ramener la balle à terre».

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