Au moins un mort, de nombreux blessés graves et arrestations. C’est le bilan partiel des échauffourées qui ont éclaté ce mardi dans des banlieues de Conakry, la capitale guinéenne sans électricité depuis quelques semaines.
Fatiguées de l’absence prolongée du courant électrique dans les foyers, les populations guinéennes se sont levées ce mardi et ont pris d’assaut l’autoroute Fidel Castro qui mène à Kaloum un quartier situé au cœur de Conakry, bloquant du coup la circulation.
Leurs cibles étaient les autorités de la société guinéenne d’électricité (Edg) et le Commandant Sékou Resko, gouverneur de Conakry Camara qui, à quelques heures des manifestations, avait interdit toute marche sur la voie publique.
Les éléments de la police guinéenne sont intervenus pour disperser la foule remontée, avec des gaz lacrymogènes et des matraques. Les affrontements entre policiers et populations se sont alors soldés par des blessés graves et au moins un mort.
Une situation qui risque d’envenimer la situation sociopolitique du pays, puisque 72 heures auparavant, Cellou Dalein Diallo le chef de fil de l’opposition guinéenne avait menacé de reprendre les manifestations de rue afin de réclamer le respect de l’accord politique du 3 juillet 2013 par le gouvernement d’Alpha Condé.
Selon cet accord, les élections communales et communautaires devraient se tenir pendant le premier trimestre 2014. Et visiblement, la commission électorale nationale indépendante (Ceni) aura du mal à respecter cette échéance.