Epiphane Quenum et Candide Azannaï assument avoir rencontré Patrice Talon à Paris

Epiphane Quenum et Candide Azannaï étaient face à la presse ce jeudi 06 février pour se prononcer sur la polémique autour de leur rencontre avec Patrice Talon à Paris. « J’ai mangé avec Talon, pas seulement à l’hôtel Sofitel Arc de Triomphe mais aussi sur les Champs -Elysée.

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Je me suis même baladé avec lui à la Place de la république pour acheter des cartes Sim. Je l’assume ». Le ton est donné. C’est ainsi que le député Epiphane Quenum a réagi à la polémique sur sa rencontre avec Patrice Talon à Paris. Il l’a fait lors d’une conférence de presse tenue hier au siège de son parti, le Rassemblement pour la démocratie et la république (Rdr), à Cotonou. Il avait à ses côtés quelques autres membres de son groupe parlementaire, « Paix et cohésion nationale ».

Le magazine « Jeune Afrique » a publié en début de semaine un article sur une réunion entre certains députés béninois (mouvance et opposition) et Patrice Talon. Accusé d’avoir voulu mettre fin au mandat de Boni Yayi (affaires supposés empoisonnement et coup d’Etat), ce richissime homme d’affaires béninois est qualifié par Cotonou d’ennemi public n°1 de la Nation. Dans son article, notre confrère cite des noms comme Rachidi Gbadamassi, Nicaise Fagnon, Epiphane Quenum, Eric Houndété et Claudine Prudencio. La rencontre aurait eu lieu à la veille du nouvel an, soit quelques jours après le vote du rejet du budget général de l’Etat, gestion 2014, par l’Assemblée nationale. Depuis la publication de cet article, au Bénin, les supposées photos de la rencontre sont publiées sur Facebook par les propagandistes du pouvoir Yayi. Certains medias (journaux et télévision) proches du régime ont même commenté ces photos comme « les images irréfutables » « des tractations secrètes à Paris pour déstabiliser le Bénin ». 

Distraction

Pour Candide Azannaï et Epiphane Quenum, la polémique soulevée autour de leur rencontre avec Talon est une stratégie du président Boni Yayi pour « distraire » le peuple face à la crise sociale qui enfle. « Le pays est gravement en crise. Il y a mieux à faire que de publier des photos sur internet. Boni Yayi veut distraire le peuple », a affirmé le président du Rdr. C’est pourquoi, eux, députés du groupe parlementaire Paix et Cohésion nationale ont décidé de tenir « cette conférence de presse pour faire une mise au point et demander à Yayi de faire face aux vrais problèmes nationaux ».  D’ailleurs, « rencontrer Talon, est-ce un délit ou un crime », s’interroge le député Sacca Fikara. Qui pense que le chef de l’Etat ne doit pas contraindre les dix millions de Béninois à voir Talon comme une peste parce qu’ils (Yayi et Talon) sont à couteaux tirés.  « Nous n’allons jamais accepté qu’on nous interdise d’aller voir nos compatriotes contraints à l’exil alors qu’ils sont innocents », a-t-il martelé. Et cet exilé dont la rencontre fait tant de bruits, « Patrice Talon, a besoin de notre chaleur, notre compassion, a déclaré Candide Azannaï. Il faut qu’il se sente aussi Béninois ». Tout comme Azannaï, Epiphane Quenum assume avoir rencontré Patrice Talon à Paris.  Et à qui veut l’entendre, ils se disent  prêts à reprendre le même exercice.

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