Le Directeur de Publication du journal le Nokoué, Arimi Choubadé, a relevé, de son point de vue, des dysfonctionnements qui ont jalonné le processus ayant conduit aux deuxièmes Etats généraux de la presse, prévus pour le mercredi 19 février prochain.
C’est au cours de l’émission « Eclairage » de ce dimanche qui l’a opposé au Vice-président du comité d’organisation des assises, Gérard Agognon. Faire le point des chantiers annoncés aux premiers états généraux de la presse, déroulés en novembre 2002 et tirer leçons des échecs pour jeter de nouvelles bases en vue de mieux professionnaliser le métier du journalisme au Bénin et le rendre plus agréable. C’est le but visé, par les deuxièmes états généraux de la presse béninoise, prévus du 19 au 21 février prochain, d’après le Vice-président du Comité d’organisation, Gérard Agognon. Seulement, ces objectifs attendus de ces assises risquent de ne pas être atteints. Car, elles ne sont pas la volonté consensuelle de tous les acteurs des médias à en croire le Directeur de Publication du journal le Nokoué, Arimi Choubadé. En effet, il fustige, d’abord, l’origine de l’idée de ces deuxièmes assises qui serait venue du gouvernement en place. Ensuite, Arimi Choubadé s’indigne contre le mode de sélection des 300 délégués devant participer aux assises. D’ailleurs, il juge le nombre de délégués convoqués comparativement à la durée des assises, trop important. Car, « je ne sais pas de quel temps disposeront-ils pour s’exprimer si l’idée est de faire le débat sur les problèmes du métier », s’interroge-t-il. Il en déduit ainsi, que les assises ne serviront pas à grand- chose. Et d’ailleurs, les issues seraient même, déjà décidées par un groupuscule d’acteurs de la corporation. Aussi, a-t-il souligné que point n’est besoin d’assises pour savoir comment relever le défi de la professionnalisation du métier. Car, avant même les premières assises de novembre 2002, les associations professionnelles existantes faisaient de leur mieux pour la professionnalisation du métier. Il pointe d’un doigt accusateur les résolutions de ces premières assises qui ont mis fin à la pluralité des associations professionnelles et patronales dans le secteur. Ces secondes assises viendront, alors, enfoncer le clou. En somme, Arimi Choubadé boycotte les Deuxièmes Etats Généraux de la presse béninoise. Les jours à venir situeront les uns et les autres sur leurs positions.