Le président français François Hollande est en visite officielle de 24 heures au Nigeria depuis ce jeudi matin. Invité de son homologue nigérian Goodluck Jonathan, Hollande prend part à une conférence internationale sur la sécurité et le développement en Afrique et à la commémoration du centenaire de l’unification du Nigeria.
Une vingtaine de dirigeants africains participent à cette conférence à laquelle François Hollande est le seul chef d’Etat occidental présent. Au menu de ce bref séjour nigérian d’Hollande, on parlera sécurité et développement en Afrique, mais aussi opportunités d’affaires pour les entreprises françaises. C’est d’ailleurs à juste titre que le président Français devrait clôturer cet après-midi même une « rencontre économique franco-nigériane » à laquelle participent de grands groupes français dont Total, Alstom, Bouygues, Lafarge, Thales etc.
Mais avant cela, dans la matinée, l’hôte de Goodluck Jonathan s’est exprimé sur l’épreuve que traverse le Nigeria dans la lutte contre la secte islamique Boko Haram qui sème la terreur dans le pays. « Aujourd’hui, le Nigeria fait face au terrorisme de Boko Haram. Votre combat est aussi le nôtre (…) Nous serons toujours prêts à vous apporter non seulement notre soutien politique mais notre concours chaque fois qu’il sera nécessaire », a témoigné François Hollande. Avant d’ajouter, glissant sur le terrain des affaires, que la France veut « …être beaucoup au Nigeria pour être vraiment en Afrique.» En effet, comme Hollande l’a rappelé, « le Nigeria est le premier partenaire commercial de la France en Afrique subsaharienne ». C’est donc normal qu’il s’est dit prêt à investir davantage dans l’économie de ce géant démographique et pétrolier d’Afrique.
L’actuel locataire de l’Elysée conclura sa visite par la signature de plusieurs accords entre les deux pays. Sur le chemin de son retour, il féra un détour en Centrafrique où les soldats français sont engagés dans l’opération « Sangaris ».