Défoncé, froissé et pratiquement à même le sol. C’est l’état dans lequel se trouve le portique nouvellement installé à Fifadji à Cotonou et dont le lancement a été fait en grande pompe par le chef de l’Etat amené par tout un arsenal de guerre, il y a à peine dix jours.
Le géant portique, tel un géant aux pieds d’argile n’a pas résisté au contact d’un gros porteur chargé de conteneurs qui l’a cogné. Il s’agit d’un énième acte d’incivisme qui détruit une infrastructure chèrement acquise avec le soutien des financements étrangers. Selon des témoins oculaires de la scène qui a eu lieu avant-hier, les circonstances indiquent que cet acte d’incivisme est prémédité. « Le conducteur du gros porteur allait lentement, mais on n’a pas compris comment il a fini contre le portique qu’il a, sur le coup dégringolé» explique un des jeunes témoins des faits qui a souhaité n’en dire pas plus. Pour des curieux venus constater le désastre, c’est extrêmement insoutenable qu’une infrastructure réalisée à coup de millions de nos francs soit détruite en moins de dix(10) jours. «Comment le Bénin peut-il se développer avec ces cas d’incivisme s’interroge un conducteur de taxi moto stupéfait. » Pratiquement à terre, l’état du portique, a suscité un débat forain. Tout en condamnant l’incivisme, un des débateurs pense que le portique aurait pu résister s’il était réalisé avec des matériaux de qualité. «Ce portique n’était qu’une camelote » lance-t-il dans la foulée. Une explication qui ne demeure pas moins fondée. Mais camelote ou pas, l’incivisme est avéré et le coupable devrait subir la rigueur de la loi s’il était pris. Aussi on pourrait se demander où étaient les éléments de la police nationale ou de la police municipale quand ce gros porteur apparemment chargé hors gabarit a emprunté l’itinéraire du portique.