Centrafrique – Opération Sangaris : de la France qui tue à la France qui sauve

Les députés français à une majorité écrasante ont voté la prolongation de l’opération Sangaris au mépris des détracteurs de cette action salvatrice. Par 428 voix pour, 14 contre et 21 abstentions au parlement et par 328 voix pour, 3 contre, 15 abstentions au Sénat, les élus français ont témoigné du passage de la France du pays qui tue au pays qui sauve.

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«La France n’a pas d’amis. Elle n’a que ses intérêts»  avait dit l’autre à la grande consternation de ceux qui jadis croyaient aux déclarations d’Amour de cette puissance coloniale. La Françafrique passée à la loupe, avait permis de donner raison à celui qui a eu l’audace de dire tout haut ce qui se disait tout bas. La France pillait, appauvrissait et tuait ses anciennes colonies.  Sa cynique voracité n’avait pas de limite. Et récemment encore, sous Sarkozy on a eu la preuve. Loin de sauver les Libyens de ce qu’elle appelle «domination », «autocratie », «dictature »… la France a plongé  leur pays dans l’implosion, un cycle de violence dont la fin est incertaine.

Centrafrique : de nouveaux renforts français pour soutenir les efforts du gouvernement

Et fort heureusement pour ce pays, la France depuis l’arrivée du président Hollande remonte la pente et corrige le tir. Il fallait cette prolongation. La Centrafrique et les Centrafricains en avaient vraiment besoin. Quand les démons après leur court passage à la tête du pays l’ont mis dans un chaos qui ne dit pas son nom, seule des interventions salvatrices à l’image de Sangaris pouvaient réellement permettre d’éviter le génocide. Même si les interventions ont encore du plomb dans l’aile, elles demeurent pour l’instant celles qui limitent les casses dans un contexte où les actuels dirigeants africains manquent d’inspirations pour des actions communes de dissuasion des forces du mal. Du Mali en Centrafrique, la France retrouve le bon sens.

Savoir raison gardée

Les critiques accablent le président français François Hollande qui avait prédit une opération rapide dans un délais de deux mois et demi. S’il est vrai qu’on y voit une précipitation qui prouve que la situation a été prise à la  légère, il ne faut pas perdre de vue que les forces françaises étaient très engagées déjà  au nord Mali pour la lutte contre l’impérialisme islamiste. Mieux, la réalité africaine n’est pas si favorable à l’accession aux sources fiables, aux données réelles sur telle ou telle autre situation de crise. Souvent, les données avancées sont dans l’à peu près. Le délais de deux mois et demi précédemment fixé pourrait alors être dû à une mauvaise appréciation de la réalité du terrain en raison de fausses données. Et ne dit-on pas aussi que c’est le terrain qui guide ? il faut simplement savoir raison gardée et apprécier cette action des élus français.

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