La décision des autorités en charge de la police nationale de réprimer pour défaut d’immatriculation à l’échéance de 2 août 2014 est restée sans actions préalables de sensibilisation sur le terrain. Une situation qui ne favorise pas la motivation des usagers sous informés. 2 août 2014.
C’est l’échéance donnée, il y a quelques semaines, par les autorités en charge de la police nationale, aux usagers de la route pour immatriculer et assurer leurs motos de deux ou trois roues pour certains, et obtenir le permis de conduire pour d’autres. Seulement, peu sont les usagers informés. Ceci, « parce que, l’information n’est pas répandue», a justifié Zek, usager de la route, propriétaire d’engin à deux roues. Mais, il n’est pas le seul. Carrefour Agla, avant le stade de l’amitié en provenance du carrefour Akossombo, il sonnait 9 heures, hier 25 février. Au coin de la rue, à la sortie du quartier Agla, plusieurs motos à deux roues sont entassées comme c’est le cas depuis le début de l’année 2014. Interrogés sur la prochaine réforme de répression pour défaut d’immatriculation, d’assurance et de permis de conduire, après celle actuelle ayant favorisé la saisie de leurs motos, les épinglés s’étonnent. « Encore….? Ils n’ont pas terminé de nous prendre nos motos pour ceci et c’est ça ils veulent commencer…». S’emporte Dina, un des usagers épinglés. Elle accuse le gouvernement et les autorités de la police nationale de n’avoir pas assez sensibilisé pour bien se remplir les poches en son temps. «Bien qu’ils aient sensibilisé, il faut voir combien de motos ils ont ramassé. Et maintenant qu’ils ne l’ont pas fait, que va-t-il se passer ? », S’interroge t-elle. Si Dina semble inquiétée par l’information, Rodrigue lui reste encore sceptique en ce qui concerne la mise en œuvre de la réforme. « On ne connaît rien de cette réforme. Même pas le prix des choses qu’ils demandent, même pas les endroits où il faut les faire. Ce n’est pas cette année, cette affaire», doute-t-il. En effet, la crainte de Dina paraît bien fondée puisque la répression aura bien lieu. Car, « dès août, nous allons juste exécuter et saisir les motos qui ne seront pas en règle. Mais là, actuellement, nous ne sommes pas encore instruits pour sensibiliser quelqu’un sur ça, nous sommes là pour autre chose », a confirmé l’un des agents de police ayant saisi les motos des usagers en infraction. Voilà qui expose les limites de la mise en œuvre d’une réforme salutaire.