Pour la décrispation de la crise sociale qui prévaut au Bénin, gouvernement et syndicats retournent ce jour, jeudi 20 février 2014 à la table de négociation après l’échec des premières rencontres. Pour ce quatrième round, il urge que les deux parties s’entendent et aillent vraiment à l’essentiel.
La situation sociale nationale, en dépit des appels des organisations politiques et de la Société civile, est des plus tendues. Et pour tenter de la décrisper, gouvernement et centrales syndicales ont décidé de reprendre le chemin du dialogue. Ce jeudi 20 février, les délégations des deux parties devront se retrouver autour de la table de négociation une fois de plus pour essayer d’aplanir leurs différends et ramener la balle à terre. Mais cette quatrième rencontre gouvernement/confédérations syndicales, que les populations espèrent être la bonne, ne s’annonce pas facile. Elle intervient en effet dans un climat de méfiance et de défiance entre les différents acteurs. Il y a encore quelques jours, contre le mouvement de grève en cours, le gouvernement préparait un complot. L’objectif de cette machiavélique machination était de faire déclarer par le Cour Constitutionnelle illégale la grève des syndicats pour la défense des libertés démocratiques chèrement acquises lors de l’historique conférence des Forces vives de la Nation, il y a exactement 24 ans. A la découverte de sordide plan, les syndicalistes ont lors de différentes interventions, menacé d’intensifier le mouvement de grève. Cela, à en croire les Secrétaires généraux des confédérations syndicales, en impliquant les sociétés d’Etat jusque-là restées à l’écart dans la grève et en passant pourquoi pas à cinq jours de paralysie.
Nécessité d’aller à l’essentiel
A en croire le point fait par le ministre d’Etat, François Abiola à sa sortie des trois premières rencontres soldées par des échecs cuisants, il apparaît que syndicats et gouvernement n’ont jusque-là pas encore véritablement abordé les problèmes. Depuis le début, il s’est agi, selon le ministre d’Etat, de définir le cadre de négociations. Ainsi, pour une décrispation de cette crise qui dure depuis le 07 janvier dernier, il serait nécessaire que les protagonistes s’attaquent aux revendications des travailleurs. Et que soient reportées, entre autres, les questions qui peuvent fâcher et bloquer les négociations comme celles relatives à la légalité ou non du mouvement. Cela y va de l’intérêt national.