La police thaïlandaise a lancé ce mardi matin à Bangkok une vaste opération visant à reprendre les lieux publics notamment le siège du gouvernement occupés par les manifestants depuis quelques semaines.
Mais cette opération de ‘’déguerpissement’’ a tourné en un violent affrontement entre policiers et manifestants. Selon le dernier bilan rendu public par les services de secours, ces violences ont fait deux morts (un policier et un civil) et une soixantaine de blessés.
Après ces violences qui ont lieu non loin du Monument de la démocratie, place symbolique de la contestation, la police anti-émeute a procédé à de nombreuses arrestations. Selon les informations reçues, une centaine de manifestants ont été arrêtés pour, à en croire des sources policières, n’avoir pas respecté l’état d’urgence en vigueur dans la capitale depuis le 22ème jour de la nouvelle année.
Selon certaines analystes politiques, c’est pour la premières fois depuis le début des mouvements de contestation pour faire tomber la tête de la Première ministre, Yingluck Shinawatra, et remplacer le gouvernement en place par un «Conseil du peuple» que la police anti-émeute arrête autant que manifestants.
Signalons qu’en dépit de cette opération de ‘’déguerpissement’’ suite à l’ultimatum lancé par les autorités, l’opération ‘’paralysie’’ de Bangkok déclenchée en janvier dernier se poursuit. Et cela, pour apparemment longtemps tant les manifestants semblent décidés à aller au bout de leur mouvement. Pour les manifestants, à en croire leur porte-parole, Akanat Promphan, «Le gouvernement est piégé, il n’a aucune solution, il doit démissionner».
Mais avant que cette démission n’intervienne, la Première ministre, Yingluck Shinawatra, pourrait se retrouver destituée. La commission anticorruption thaïlandaise (NACC), a en effet annoncé qu’elle allait inculper la Première ministre pour négligence dans la mise en œuvre d’un programme controversé d’aides aux riziculteurs.
Laisser un commentaire