Tractations pour arrêter les grèves : un complot en préparation contre les travailleurs

Alors qu’il a affiché une désinvolture pour le dégel de la tension sociale actuelle, le gouvernement  prospectait d’autres solutions plus machiavéliques pour briser la grève. Selon des sources concordantes, une réunion secrète  de la majorité présidentielle a eu lieu dans la soirée du mercredi 12 février au domicile de l’éternel conseiller aux affaires politiques du Chef de l’Etat Amos Elègbè.

L’objectif est de réfléchir à l’éventualité d’une décision de la Cour constitutionnelle pour proclamer l’illégalité de la grève.

Face au durcissement du ton des responsables des centrales syndicales, le gouvernement a décidé de composer avec le diable. Selon les dernières informations reçues, il n’accorde pas de priorité aux négociations qui, selon lui, peuvent durer aussi longtemps que possible. Il  réfléchit à d’autres moyens pour mettre fin à cette grève qui se généralise au jour le jour. Selon des sources concordantes,  quelques figures de proue de la majorité présidentielle se sont réunies au domicile du Conseiller technique et maître à penser de Boni Yayi, Amos Elègbè pour réfléchir sur la question. A cette réunion, il y avait aussi un invité surprise, un membre de la Cour constitutionnelle actuelle très proche du Chef de l’Etat. Tous avaient le même souci : chercher une solution pour mettre définitivement  fin   à la crise qui secoue le pays actuellement.  Plus précisément, ils devraient réfléchir sur l’éventualité d’une décision de la Cour constitutionnelle qui proclamerait l’illégalité de cette grève et de facto pour justifier le non remboursement par l’Etat de défalcations sur salaire opérées le mois dernier.  Le membre de la Cour est donc venu apporter son expertise et selon des informations  échappées de cette réunion, il aurait proposé à la majorité présidentielle de faire envoyer par une personne fictive ou non un recours contre les grèves.  La Cour elle, devrait vite s’en saisir pour rendre une décision pour déclarer que ces grèves sont contraires à la Constitution et que les défalcations sont légales. Une mise en scène de mauvais goût juste pour sauver la face au gouvernement. On se rappelle que le 21  Juin 2011, la Cour constitutionnelle dirigée par Robert Dossou avait pris la décision Dcc11-042 pour déclarer contraire à la constitution le  Décret N°2011-335 du 29 avril 2011 portant institution d’un coefficient de revalorisation des traitements indiciaires des agents de l’Etat du Ministère de l’Economie et des Finances. Elle s’était basée sur le recours d’une certaine Ingrid Houessou dont l’identité n’est pas connue jusqu’à ce jour. Mais la témérité des travailleurs, surtout ceux du ministère des finances a fini par avoir raison de cette décision. C’est à un scénario identique que le pouvoir réfléchit actuellement pour se mettre à l’abri des caprices des syndicalistes teigneux.

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