Ukraine : des diplomates à Kiev pour «arrêter le massacre»

A kiev, la tension ne baisse pas. Cela en dépit des menaces occidentales et de la trêve décrétée par le président ukrainien Viktor Ianoukovitch. Pour tenter de faire baisser les violences qui, selon de nombreuses sources, ont fait dans la matinée de ce jeudi à la place Maïdan, une trentaine de victimes, une délégation de diplomates occidentaux est à Kiev.

Composée des ministres d’affaires étrangères de la France, de l’Allemagne et de la Pologne, cette délégation échange avec le président Inaoukovitch en présence du vice-Premier ministre, Dmitri Rogozine. Cela, à en croire le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, pour trouver une solution politique sans laquelle un retour à la paix n’est possible.

Kiev, nouveau terrain de bataille entre Occidentaux et Russes

Après la Syrie, l’Ukraine pourrait dans les heures à suivre devenir le théâtre des divergences entre Occidentaux et Russes, principalement entre Européens et Russes. En effet, ces deux parties dont le rôle est important pour un retour à la normale du pays ne s’entendent pas sur divers points. Le plus important de ces points actuellement est celui de la sanction. L’Union Européenne même divisée sur la question n’exclut pas de prendre des sanctions contre le régime qui selon, les différentes interventions des Occidentaux, serait le responsable. Et dans ce sens une rencontre d’urgence des ministres des affaires étrangères de l’Union est prévue pour ce jeudi après midi.

De son côté, la Russie considère ces menaces de sanction comme du pur «chantage» et continue de penser que les seuls responsables des violences à Kiev sont l’Opposition.

Les divergences sont donc grandes sur les questions pourtant essentielles. Et quand on sait les tensions en cours à Kiev ont débuté avec la polémique sur l’intégration dans l’Union Européenne ou un rapprochement de l’Ukraine avec la Russie, on s’imagine que  les prises de décisions pour une sortie rapide de ces violences qui vont en grandissant pourraient difficiles.

Et comme dans les autres pays, notamment en Syrie, Occidentaux et Russes pourraient de nouveau se retrouver chacun à défendre un camp comme c’est en train d’être déssiné.  

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