Vivi l’Internationale à propos de la crise au Bénin : «Pardon! Patience! Il y a un temps pour ces dinosaures»

Sortie toute ruisselante de sueur de l’amphi Idriss Deby Itno de l’Uac bondé de jeunes étudiants très émus et agités avec des hommes de la presse béninoise réunis à l’occasion du jubilé d’argent du journal «Le Héraut», maman «Vivi l’Inter», diva de la musique béninoise et ambassadrice nationale de la paix par ses compositions, a répondu à quelques questions au sujet de la crise sociopolitique qui secoue le Bénin actuellement. Exclusivité.

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Il y a  plus de deux  décennies, le Bénin est passé à côté du pire et  vous aviez en son temps, contribué à l’apaisement par vos chansons. Aujourd’hui, notre pays traverse une grave crise sociopolitique. Qu’avez-vous à dire aux différentes parties?

Hun ! Vous voyez, au Burundi comme en Centrafrique aujourd’hui et partout où il y a la guerre, c’est à cause du verbe. Des échanges de verbes où l’un dit, toi tu vas me dire ça ? Jamais. Et puis le sang ne cesse de couler. Entre temps, c’était aussi les problèmes de verbes. Tu lances quelque chose de mauvais dans l’autre maison ou l’autre camp et en réponse à ça, c’est la guerre.  Alors, moi, je veux que les tiraillements résident dans le respect de l’autorité. Tout à l’heure tu m’as dit maman alors que tu pouvais m’appeler «Vivi», c’est mon nom ! Tu as respecté ma tête. Il faut qu’on respecte la tête de l’autorité. Au moins ça. Il n’y a pas de petit roi. Même si le roi est comme une fourmi, il faut le respecter. S’il y a la guerre, on ne pourra pas rester au Bénin. Du courage et la patience. Celui qui vous trompe ne peut pas vous tromper tout le temps jusqu’à l’éternité. Ses tromperies vont le retrouver là-bas. Je vous demande pardon, mes enfants.

Les écoles sont fermées, les enfants sont à la maison. Qu’avez-vous à dire aux enseignants?

Les enseignants ! «Qui a envoyé la balle en haut ? » Avait dit un syndicat. La balle est en haut par des propos, par des colères, par des «moi ». Ces outils-là ont envoyé la balle en haut. Moi je dis, il y a un temps pour toutes choses. Il faut l’équilibre. Ça doit cesser. Il y avait  eu plus que ça. Ne vous inquiétez pas.

En ce moment même, non loin d’ici, au grand portail de l’Uac, les étudiants interdits de marcher sont confrontés aux policiers. Est-ce que cela doit se passer dans l’affrontement?

Non ! Non ! Cela ne doit pas se passer dans l’affrontement. Je prie  tout le monde, il n’y a pas deux premiers, deux ex-æquo. C’est faux. Non ! Hein ! Les maux me manquent. Puisque vous les journalistes êtes toujours dans la grammaire, passez-moi les mots. Qu’il n’y ait plus d’affrontements, mes chers enfants.

Un étudiant à côté, demande : «Mais maman, depuis, nous sommes à la maison. Est-ce qu’il ne faudrait pas qu’on aille un peu avec la force, pour montrer aussi qu’on est mécontent afin que les autorités nous écoutent ? Ne nous faut-il pas rompre avec le silence pour leur dire que nous sommes là et qu’ils doivent nous laisser la place ?‘’

(Maman Vivi apeurée, dans un ton larmoyant). Huuun, aaao, Marie, Mère de Jésus !  Mon fils. Tu sais, tout à l’heure, il sonnait 6H. Puis  après 7H, 8H, 9H, 10H et l’heure qu’il fait maintenant. Il y a un temps pour ces dinosaures que vous voyez actuellement. Il y avait la révolution et personne ne pouvait parler et maintenant c’est la démocratie. Il y a émergence, il y a tout. Ne dites rien. Laissez seulement le temps au temps et vous allez voir. Le grand Dieu est là. Mais attendez ! Mes enfants, je viendrai vous voir. Il faut qu’ensemble, nous ayons une séance. Les professeurs vous professent des cours mais ils ne pourront pas vous apprendre tout, parce que vous avez besoin du sein maternel.

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