50,3%. C'est le suffrage par lequel les Suisses ont adopté ce dimanche 09 février, par référendum, une limitation de l'immigration. Intitulé " contre l'immigration de masse ", ce référendum était une initiative de l'Udc.
C'est la droite populiste excédé par la forte hausse des immigrés depuis 2002 : année d'adhésion de la Suisse à la libre circulation dans l'Europe. Le texte adopté ce dimanche prévoit le rétablissement de quotas et de contingents pour les étrangers, les frontaliers et les demandeurs d'asile, en fonction des besoins et des possibilités de la Suisse. La réaction de l'Union Européenne (Ue) -pays individuels et commission- n'a pas tardé.
La Commission de l'Ue, qui regrette ce vote, va examiner " les implications de cette initiative sur l'ensemble des relations entre l'Ue et la Suisse ". Pour le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, cette décision va créer de nombreuses difficultés à la Suisse dans beaucoup de domaine. Son collègue français des Affaires étrangères a abondé dans le même sens ce lundi matin sur Rtl. " C'est une mauvaise nouvelle, à la fois pour l'Europe et pour les Suisses, parce que la Suisse refermée sur elle-même " va être " pénalisée ", a déclaré Laurent Fabius. Qui a ajouté " qu'on va revoir nos relations avec la Suisse. ". Car, a-t-il expliqué, " il y a depuis 1999 des accords avec la Suisse qui portent sur la libre circulation des travailleurs(...) ". Ces accords comportent " une clause dite de guillotine qui fait que si l'un des éléments est mis en cause, tout tombe. " Conséquence : " Il va falloir renégocier ".