Afghanistan : le grand reporter Nils Horner abattu en pleine rue à Kaboul

Les journalistes continuent d’être la proie facile des criminels. Ce mardi, Nils Horner, le grand journaliste reporter anglo-suédois a été froidement abattu par balle en pleine rue dans le centre de Kaboul la capitale afghane. Le très expérimenté journaliste de la radio publique suédoise (SR) a reçu une balle dans la tête, à côté d’un restaurant libanais de Wazir Akbar Khan, un quartier habité par des riches de la capitale.

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Nils Horner, 51ans, a l’expérience des terrains de conflits. Il était dans le pays en 2001 où il avait couvert la chute des talibans afghans. Il a aussi couvert la guerre en Irak en 2003 et était aussi présent en Egypte pour la couverture des récents bouleversements. Le reporter Horner s’est rendu dans le quartier huppé de Kaboul pour des investigations sur l’attaque qui a eu lieu le 17 janvier dernier contre un autre restaurant libanais du même quartier, « La Taverne du Liban ». Les talibans contactés par l’AFP ont déclaré ne rien avoir avec cet assassinat.

« Nous avons vérifié avec nos combattants, ils ne sont pas impliqués« , a assuré le porte-parole des rebelles, Zabiullah Mujahid. Ce crime est un véritable coup dur porté contre les médias étrangers qui ne font que relayer l’information sur le terrain. La police de Kaboul a promis trouver l’auteur et les commanditaires du crime. Elle aurait déjà lancé une chasse à l’homme à cet effet. A l’annonce de l’assassinat du reporter, la présidente de la SR, Cilla Benkö a déclaré : « C’est l’un des pires jours dans l’histoire de la radio ». Sur le site internet de la radio publique, elle a affirmé que Nils était l’un des meilleurs journalistes et l’un des plus expérimentés de la radio. Selon le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt, la mort de Nils est une « véritable tragédie ». « Nils Horner était un journaliste très expérimenté et respecté. J’avais pour lui une grande estime » a confié le ministre. Un confrère de Nils, Johan Nylander, journaliste suédois basé à Hong Kong l’a décrit comme un reporter toujours sur la route, qui « n’avait pas vraiment de chez lui ».

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