Des élèves du Collège d’enseignement général (Ceg) Zongo de Parakou appuyés par le programme Amour&Vie de l’Abms/Psi sont devenus maîtres dans la fabrication d’objets artisanaux et sont venus partager leur expertise avec leurs homologues des clubs Amour&Vie du Sud-Bénin.
Amour&Vie fait d’une pierre, deux coups. Grâce à l’ appui financier qu’il a porté à des clubs scolaires pour les activités de pair-éducations dans le domaine de la Santé de reproduction des adolescents et des jeunes (Sraj) en milieu scolaire, des élèves ont trouvé le moyen de ressusciter l’artisanat en milieu scolaire. Le club Amour&Vie du Collège d’enseignement général (Ceg) Zongo de Parakou en est un exemple séduisant. Bokohonsi Mariano, élève en classe de terminale A2 au Ceg Zongo de Parakou et président du club Amour&Vie de son collège, a fait partager leur expérience avec leurs homologues des clubs Amour&Vie de Calavi, Cotonou, Porto-Novo, Dassa, Savè et Dangbo, réunis au cours d’une formation de recyclage des élèves encadreurs de club qui a eu lieu du 05 au 10 mars dernier à l’hôtel Ayélawadjè de Porto-Novo.
Les merveilles
Des porte-écritoires et des porte-bijoux essentiellement conçus en perles, des bracelets avec des inscriptions identitaires et de jolies chaussures sont entre autres des objets artisanaux que les élèves fabriquent au Ceg Zongo de Parakou. Ces ateliers de fabrication artisanale selon Bokohonsi Mariano, le président du club, entre dans le cadre des Activités génératrices de revenus (Agr) que le programme Amour&Vie de l’Association béninoise pour le marketing social et la communication pour le changement de comportement (Abms) leur a demandé d’initier pour multiplier le fond de roulement -50.000 F Cfa- qu’ils ont reçu de lui afin de mener à bien la sensibilisation de leurs camarades sur les problèmes de santé de reproduction. En dehors des objets sus- cités, Mariano et ses amis, appuyés par leur professeur encadreur, Akim Badarou, enseignant des Sciences de la vie et de la terre (Svt) fabriquent des tomates de conserve d’une durée de 1 an et des poudres de baobab qu’ils commercialisent.
Une porte de sortie
Mariano n’a plus peur pour son avenir. Quoi qu’il arrive il aura quoi faire. L’expérience de fabrication des objets artisanaux lui donne déjà des idées. «Si j’ai les moyens, je peux créer une entreprise de chaussures » ou à défaut, « je peux exposer mes chaussures à vendre dans un coin de la voie pour me faire de l’argent et survivre » se réjouit-il. Selon lui, l’atelier de fabrication n’est pas un handicap pour son cursus scolaire. Ils se réunissent les mercredis à 10 H, heure à partir de laquelle les élèves sont libres dans tout le Borgou et dans les week-ends. « C’est une question de volonté et d’organisation » a confié Mariano qui s’interroge «Qu’est-ce qui prouve que le diplôme que j’aurai va me donner à manger demain ? » Pour ne pas errer comme de nombreux jeunes diplômés sans emplois au Bénin, lui et ses camarades du Ceg Zongo de Parakou comme des dizaines d’autres clubs Amour&Vie des neuf zones d’intervention du programme financé par l’ambassade des Pays-Bas se sont engagés dans ces activités artisanales qui peuvent se révéler une porte de sortie. «Ceci peut m’ouvrir la voie pour le travail demain. » a conclu le jeune Mariano.
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