Les énormes difficultés enregistrées par le Bénin dans le secteur énergétique proviennent pour la plupart du fait que le pays n’a pas les moyens de produire le courant électrique qu’il consomme.
Le projet de construction d’une centrale électrique initié par le régime du changement à son avènement et qui avait suscité une lueur d’espoir des populations a depuis longtemps montré les signes d’un flop. Mais jamais, cet échec du gouvernement n’a été reconnu aussi ouvertement par un ministre de l’énergie, comme l’a fait mardi dernier l’actuel ministre Barthélémy Kassa.
Selon les déclarations qu’il a faites mardi dernier, lors de son passage sur la télévision nationale, le ministre de l’énergie Barthélémy Kassa a estimé que si le projet de la centrale électrique de Maria Gléta avait été bien conduit, le problème du délestage que connaît actuellement le pays serait atténué. A travers cet avis du ministre transparaît un aveu d’échec du gouvernement face à la mise en œuvre de ce projet. C’est un peu comme s’il reconnaît que ce projet initié et exécuté par le régime de Boni Yayi a été mal conduit ; et que les 40 milliards de Francs Cfa entièrement financés par le budget national, ont été un véritable gâchis. Mais chose curieuse, c’est la fuite de responsabilité dont le ministre essaie de faire preuve. Toujours sur la télévision nationale mardi dernier, Barthélémy Kassa a carrément fait porter le chapeau de ce cuisant échec du projet aux cadres qui ont été aux affaires au démarrage du projet. Cette façon de vouloir ne pas se salir les mains dans cette affaire, alors qu’il est membre d’un gouvernement qui a été au départ même du projet, paraît bien surprenante. Surtout quand on sait que l’homme a été déjà en charge de ce même maroquin lors du premier mandat du président Boni Yayi. C’est tout de même dommage cette façon de jeter la pierre aux autres tout en s’extirpant de cette salle affaire. Quoi qu’il en soit, l’histoire retiendra que le projet de construction de la centrale électrique qui est un projet du gouvernement Yayi, a été une énorme déception qu’on pourra inscrire dans le chapelet d’échec de ce régime.
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