Le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, le Cardinal Jean-Louis Tauran, et la conférence épiscopale du Bénin (Ceb) ont procédé, hier 3 mars au palais des congrès, à l’ouverture d’une session sous-régionale de trois jours sur le dialogue interreligieux.
Le besoin d’un dialogue pressant entre les religions qu’elles soient chrétiennes, traditionnelles, musulmane se fait de plus en plus ressentir dans la sous-région ouest-africaine pour une paix et un développement durables. C’est le vide que le Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux compte combler, en ouvrant, hier à Cotonou, une session sous-régionale d’un dialogue devant réunir autour d’une même table, durant trois jours, musulmans, chrétiens , chefs religieux traditionnels… En présence des membres de la conférence épiscopale du Bénin (Ceb), de plusieurs évêques venus de la sous-région, du chef de l’Etat Béninois et d’autres personnalités, le président du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux, Jean-Louis Tauran, n’a pas caché sa joie d’être venu au Bénin, pays qui a donné naissance et a nourri « un ami et un collaborateur d’une dimension immense, feu Cardinal Bernadin Gantin », a –t-il confessé.
Avant de revenir sur la conception du dialogue interreligieux, sa nécessité dans un contexte comme celui actuel du continent africain. Ceci, en évoquant les cinq priorités nécessaires au dialogue ainsi que le processus devant conduire audit dialogue. En somme, à en croire le cardinal, le dialogue interreligieux ne consiste pas à « vaincre mais à convaincre et à proposer ». Toutefois, la rencontre de trois jours de Cotonou ne sera pas faite de cours sur le dialogue interreligieux mais, « je suis venu découvrir les religions traditionnelles à travers des échanges » a confié l’hôte du Bénin. A l’unanimité, le Président de la République, Boni Yayi, et le Président de la Conférence épiscopale du Bénin (Ceb), Mgr Antoine Ganyé, ont salué et remercié le Saint-Siège pour le choix porté sur le Bénin pour abriter cette réunion à caractère sous-régional dont la finalité demeure la paix et la stabilité sur le continent où « le fondamentalisme religieux prend une allure inquiétante », à en croire le chef de l’Etat. Selon lui, il faudrait prévenir l’intolérance religieuse qui constitue un obstacle à l’enracinement de la démocratie. Jean-Louis Tauran est né en 1943 à Bordeaux (en France), ordonné prêtre en 1969 avant d’être créé Cardinal en 2003 par le Pape Jean Paul II.
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