Le droit de réponse du professeur Géro Amoussouga

Suite à la publication d’un article intitulé « Ministère chargé de la coordination des Omd et des Odd ; Géro Amoussouga à la tête d’un ministère fantôme », paru dans le numéro 2742 de votre journal du vendredi 07 mars 2014, nous avons reçu un droit de réponse du professeur Géro Amoussouga. Un droit de réponse que nous publions in extenso et dont nous laissons nos lecteurs juger la teneur.

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Objet: Droit de réponse.

Cotonou, le 07 mars 2014

A)

Monsieur le Directeur de Publication du Journal

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«La Nouvelle Tribune»

Cotonou.

Dans votre parution n02742 du vendredi 07 mars 2014 à la UNE et sous le titre: «Ministère chargé de la Coordination des OMD et des ODD : Géro AMOUSSOUGA dirige un ministère fantôme», il a plu au journaliste Marcel ZOUMENOU en page 3, de distiller des allégations fausses et mensongères, accompagnées d’injures sur la personne du Ministre et au sujet des activités du Ministère.

Je viens par la présente exercer mon droit de réponse tel que les règles régissant votre profession l’exigent.

1. De l’appellation du Ministère et ses attributions.

C’est avec tristesse qu’on constate que le journaliste qui se targue d’une parfaite connaissance de notre département, n’en connaisse ni les attributions ni l’appellation exacte. On comprend dès lors les inexactitudes, les affirmations gratuites et les amalgames qui émaillent un écrit haineux. Notre Ministère n’est pas chargé de la coordination des OMD et des ODD, mais plutôt chargé de la coordination des Politiques de mise en œuvre des OMO et des 000. Il conviendrait de bien retenir à l’avenir cette appellation pour bien apprécier le rôle attendu de ce Ministère qui est un travail d’équipe et d’accompagnement des autres Ministères. Une telle position très stratégique ne prête pas forcément à l’exposition médiatique systématique que vous en attendiez. Néanmoins, il est déjà advenu, à plusieurs reprises au Ministère, d’organiser et de co-organiser au niveau national, régional et international, des activités qui ont été abondamment relayés par la plupart des médias. Sans nul doute que vous n’êtes pas un observateur averti de l’activité de notre pays.

2. Du Plan de Travail Annuel et du Budget

Il faut vraiment être en rupture avec toutes les pratiques et usages de l’Administration béninoise pour croire et oser affirmer qu’une institution de l’Administration béninoise ne dispose pas d’un PTA. Il s’agit là d’une obligation mais qui traduit une ignorance coupable d’un journaliste censé être bien au faite des pratiques administratives de l’environnement étatique où il exerce son métier. Mon Ministère dispose d’un PTA depuis le mois de janvier 2014. Nous croyons savoir que l’attitude la plus élémentaire que nous recommande la déontologie de votre métier est de vérifier chaque information avant toute diffusion.

S’agissant de l’inexistence d’un budget pour mon département, nous avons le même regret. Un petit effort de recherche de votre part au niveau du Budget Général de l’Etat vous aurait édifié que bien qu’étant créé au mois d’octobre, le département a bénéficié d’une dotation en attendant la rédaction du PTA.

3. Du personnel du Ministère

La même haine voulue et transposée vous fait réduire mon Ministère à trois (03) personnes. Il s’agit là d’une affirmation extraordinairement ridicule sur laquelle je ne voudrais pas m’attarder.

Cependant, puisqu’il faut que la vérité demeure, sachez simplement que les différentes directions de mon département sont tenues par des cadres jeunes chevronnés et engagés, ayant à cœur le succès du Bénin sur le chemin des OMD et ODD. Mon département se veut être un département catalyseur, petite de taille mais efficace. « Un chien a-t- besoin d’avoir la même taille que le bœuf avant de jouer son rôle de veille t» Je pense que non. Je voudrais également porter à votre connaissance que des Ministères au Rwanda par exemple n’ont que vingt-quatre (24) personnes; n’attendez donc pas de mon département un sureffectif. Au lieu de faire grise mine face au refus du gaspillage de l’argent public, vous auriez dû vous féliciter de l’adoption de bonnes pratiques internationales saluées par le monde entier. Je m’interroge enfin: Est-ce parce qu’aucun clientélisme n’a prévalu dans la désignation de mes cadres que vous vous sentez si frustré?

Je note pèle-mêle vos affabulations sur les relations qui lieraient le Ministre et le Chef de l’Etat et les insinuations sur le déroulement des travaux du Conseil des Ministres, ainsi que les propos discourtois à l’endroit de ma personne. Les délibérations du Conseil des Ministres étant secrètes, je me garde de vous apporter une réponse à ce sujet.

Toutefois, je voudrais vous informer que ma profession d’origine (enseignement) ne me prédispose pas à un rôle de spectateur et de silence.

Puisque vous avez décidé d’être sourd et aveugle, les communiqués du Conseil des Ministres et les reportages au sujet des activités de mon département, ne vous renseignent guère. Ceci est grave et je me pose maintenant des questions sur vos intentions réelles en publiant un tel article à la fois dans votre journal et sur internet. A cet égard, la dernière partie de votre article, fait de diatribes, révèle en réalité un acte délibéré de dénigrement et d’injures qui montre vraiment l’intention de nuire. Toujours, au titre des propos malveillants portant atteinte à ma personne et à mon honorabilité, je note dans votre article l’extrait «Géro AMOUSSOUGA s’est métamorphosé. Ici, il est anesthésié intellectuellement,….. il ressemble à un ministre lige …. », Et plus loin «… une triste destination pour un petit esprit jadis éclairé … »,

Dire de telles infamies sur le compte de ma personne, dans un article supposé informer le public est d’une tristesse infinie.

Je prends très au sérieux cette situation et vous apporterai les réponses les plus appropriées dans le cadre des textes et lois en vigueur au Bénin.

Votre article est d’autant plus regrettable qu’au moment où, avec la tenue des Etats Généraux de la Presse, votre Profession et le  Gouvernement s’attellent à rehausser le niveau et l’image de la Presse, vous, vous entreprenez de les avilir. C’est la preuve que vous n’avez rien retenu des règles élémentaires enseignées aux journalistes: la recherche de l’information à la source, sa vérification avant sa publication.

Votre comparaison entre l’Etudiant et le Professeur, loin de me  choquer, me rehausse. A la suite de toutes les méchancetés gratuites qu’il VOUS a plu de répéter sans discernement, vous vous êtes risqué à la tentative vaine de briser la solidarité gouvernementale. Je refuse de m’inscrire dans ce jeu. Je veux cependant, vous rappeler une leçon que la sagesse universelle nous a léguée et qui retient que «le maître n’est véritablement maître que dans la mesure où il est dépassé par son apprenti.» C’est vous dire que j’attends que mes étudiants me dépassent pour me conférer la satisfaction morale du travail bien accompli. Retenez cette leçon, qu’elle éclaire désormais votre parcours professionnel et comprenez l’inutilité de votre comparaison et de toute votre entreprise de haine et de destruction.

Que l’amour du prochain habite désormais votre cœur.

Fulbert AMOUSSOUGA GERO
Ministre MPRICP-OMD-ODD

 

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