«Les choses vont de mal en pis» s’écrie Alpha Blondy dans «Politruc»

L’espoir suscité pour l’amélioration de la situation politico-socioéconomique par les  actuels dirigeants du Bénin s’écroule de jour en jour et les choses vont de mal en pis comme le chante la star du reggae ivoirien Alpha Blondy.

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« Ne me parle plus de politique» a dit le grand reggae-man ivoirien Alpha Blondy. Comme lui,  au Bénin de nombreux citoyens déçus et désabusés poussent ce cri de déception. Pourquoi ce désamour  des citoyens pour les politiques  et comment s’est-il installé dans leurs esprits cœurs. Alpha Blondy  en parle dans «Politruc ».

L’incurable autisme des politiques

Le désamour des citoyens pour les politiques a une explication. A en croire Alpha Blondy dans «Politruc », la désaffection tient au manque d’intelligence dont font preuve ceux-ci et à leur autisme  qui les empêchent de prêter oreilles attentives aux cris de détresse des populations. «Quel que soit ce qu’on leur dit, ces abrutis n’ont rien compris», chante Alpha. Le ton semble être trop dur, mais l’artiste porte le bât, et n’a fait qu’indiquer, par ses paroles, où il blesse et à quel degré. La crise qui s’est généralisée à plusieurs secteurs au Bénin n’a de raison que ce qu’elle donne à Blondy qui s’écrie « Mal en pis, les choses vont de mal en pis ». A écouter ce que disent les centrales et confédérations syndicales souvent appelées affectueusement «partenaires sociaux», les dirigeants n’auraient-ils pas mis fin à la grève dans les secteurs de l’éducation – de la maternelle, jusqu’au supérieur- et dans l’administration publique ?

Le pourrissement

Le pourrissement est avéré au Bénin. La semaine qui vient de s’écouler en donne la preuve. Du côté du pouvoir, on assiste à des discours qui sont complètement loin de l’attente des partenaires sociaux. De part et d’autres on s’amuse à manipuler les apprenants avec des discours tout faits qu’on leur confie pour lecture devant les caméras. A Abomey-Calavi comme dans d’autres communes du Bénin, les apprenants  en sont arrivés aux mains, à la violence. Les choses ne vont-ils pas de mal en pis ? Sur une chaîne de télévision privée de la place, un spiritualiste s’est mué en conseiller au Chef de l’Etat  à qui il demande de ne plus envoyer ses ministres devant les partenaires sociaux. « Ils énervent trop les gens » a-t-il dit. Prévenant par la même occasion il a fait savoir que passés les 15 jours favorables à la paix au Bénin dans ce mois de mars, « la foudre frappera tous ceux qui inciteront où provoqueront la violence ».

Zèle et abus du pouvoir

Deux des caractéristiques des politiciens décevants selon Alpha Blondy est l’abus du pouvoir et l’excès de zèle. «Le pouvoir leur monte à la tête» se désole le chanteur qui voit ces politiciens comme des marionnettes. «Les marionnettes font du zèle.» La goutte d’eau qui a sorti les partenaires sociaux de leur vase est l’interdiction de marches pacifiques, l’embargo mis sur les libertés chèrement acquises à travers des attitudes empreintes d’excès de zèle comme le dit l’artiste. Et à voir  tout le mal que la première autorité du pays se donne pour maintenir ces zélateurs pendant qu’elle se débarrasse de certains devenus gênants, il s’avère que ce sont de vraies marionnettes qui n’étaient qu’en mission pour leur chef. Seulement, le peuple béninois, semble suivre à la lettre les sagesses contenues dans «politruc » d’Alpha Blondy. «Lève-toi, bats-toi ! Va revendiquer tes droits !  Lève-toi, bats-toi !  La vie, c’est ton droit !» et comme un porte-parole du peuple béninois, «Zik et Sagesse » porte haut, « Ne me parlez plus de politique. Je veux sauver ma vie. Ne me parlez plus de politique. Je dois sauver ma vie», extrait du dernier couplet de «politruc ».

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