Loi anti-homosexualité en Ouganda : combat de gladiateurs pour invalider le texte

Dans la répression contre les homosexuels, le pari n’est pas encore gagné pour le président ougandais Yoweri Museveni. Il doit encore batailler dur pour atteindre son objectif, mettre fin aux pratiques homosexuelles dans son pays. Face à lui, il a des parlementaires et défenseurs des droits de l’homme aussi déterminés que lui, qui tentent le tout pour le tout afin d’obtenir de la cour constitutionnelle ougandaise, l’annulation de la loi qu’il a signée en février 2014 et qui durcit la répression contre les homosexuels.

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Ils étaient une cinquantaine, ces organisations et parlementaires qui ont déposé une demande de retrait de la loi. Le texte  interdit toute promotion de l’homosexualité, invite les Ougandais à dénoncer les homosexuels affichés ou présumés. Ceci en appui aux anciennes dispositions qui condamnent l’homosexualité déjà passible de la prison à vie en Ouganda.

Pas pour l’homosexualité

Dans le pays, nombreux sont ceux qui défendent la loi anti-homosexualité du président Museveni. Contrairement à ce que disent les détracteurs de la loi qui réprime l’homosexualité,  le Premier ministre Amama Mbabazi a indiqué que l’Ouganda protège les minorités. « La Constitution protège les droits des minorités, mais il s’agit des minorités qui agissent en conformité avec la loi ». a-t-il précisé.

Les autorités ougandaises ont aussi contre elles, la Banque mondiale. L’institution financière a gelé son aide à l’Ouganda a cause de sa position contre l’homosexualité. Une décision de la Banque mondiale que de nombreuses personnes jugent partiale et injuste. Le pays ne devrait pas subir un impérialisme idéologique, estiment certains.

Banque mondiale déchantée

En visite au Sénégal pour un séjour de travail jusqu’à ce vendredi, le numéro 2 de la Banque mondiale, Bertrand Badré a reçu des plaintes des Sénégalais qui s’insurgent contre  la décision de la Banque mondiale de geler un programme de 66 millions d’euros destiné au système de santé ougandais au motif que ce pays a durci ses lois contre l’homosexualité. Sur internet Magaye Gaye, directeur général d’un cabinet de recherche de financements pour les PME basé à Dakar a lancé une pétition pour dénoncer les mesures de sanctions contre l’Ouganda.

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«Ce qui me choque, c’est que la Banque mondiale semble défendre une minorité homosexuelle par rapport à une majorité de femmes et d’enfants qui auraient pu bénéficier de ce programme de santé » a  dit le directeur interrogé par Rfi.

 

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