Mali : le président IBK visé dans une affaire judiciaire française

Ibrahim Boubacar Keïta, le président malien poursuivi pour corruption ? C’est ce qui se dit dans un article publié par Le Monde ce vendredi parlant  d’une «mise en cause pour corruption du président malien» dans le cadre d’une information judiciaire ouverte à Paris contre l’homme d’affaires Michel Tomi.

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Il s’agit d’une affaire qui remonte à juillet 2013. C’est en juillet 2013, à la demande des juges en charge de l’enquête, Serge Tournaire et Hervé Robert, que le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire relative à des personnalités étrangères, à partir des soupçons de « blanchiment aggravé en bande organisée », d’« abus de biens sociaux » et de « faux en écriture privée » qui pèsent sur l’homme d’affaires Michel Tomi. Michel Tomi qui se serait même rendu au Mali, à l’investiture de son ami IBK, est un influent homme d’affaire qui dirigeait le groupe industriel Kabi, basé au Gabon. Les enquêteurs français l’accusent de « blanchir en France une partie de l’argent gagné en Afrique et de financer des présidents africains ». Dans cette tourmente, le président malien n’est pas le seul chef d’Etat africain. Ces collègues présidents du Gabon, du Tchad et du Cameroun sont également cités.

Réaction de Bamako

Du côté du gouvernement malien la réaction n’a pas tardé. La présidence a sorti un communiqué dans lequel il a critiqué l’article du Monde. « Cet article vise à salir l’honneur d’un homme, Ibrahim Boubacar Keïta », lit-on, dans le communiqué. Selon la présidence c’est le chef de l’Etat malien lui-même qui a commis des avocats maliens et français pour « étudier toutes les suites judiciaires possibles, y compris en termes de mesures urgentes et à titre conservatoire ».

Au Mali, le communiqué n’a pas suffit à calmer les Citoyens qui voient l’image de leur pays écornée. Pour ceux-ci, il faut plus qu’un communiqué, le président doit poser des actes concrets pour «laver son image » et l’image de leur pays. 

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