Nigéria : les populations craignent l’armée et Boko-Haram

Ni Boko-Haram ni l’armée nigériane n’épargnent les populations dans leur guerre. En plus de la peur qu’elles ont au jour le jour des hommes de la secte islamiste Boko-Haram, les populations sont obligées de fuir l’armée censée les protéger.Pendant que la secte islamiste s’attaque aux écoles de formation moderne et aux églises, l’armée nigériane s’attaque aux mosquées et école coraniques.

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« Si l’armée nigériane entre dans un village, leur cible préférée c’est la mosquée ou les écoles coraniques dans ce village. Alors les responsables, les marabouts qui s’occupent de l’éducation des enfants, en anticipation, ils s’enfuient » a indiqué  le Haut-Commissaire  aux réfugiés des Nations unies Karl Steinacker.

Selon le Haut Commissariat aux réfugiés des Nations unies, les violences perpétrées par l’armée et les hommes de la secte Boko-Haram provoqueraient un exode massif  de migrants nigérians vers le Niger voisin. Des villageois pour la plupart, ils fuient les attaques de la secte islamiste Boko Haram et les représailles de l’armée nigériane, souvent accusée d’avoir la main lourde et de faire des victimes innocentes.

Le haut  commissaire  dénonce aussi l’inflexibilité  des autorités nigériennes. Malgré l’afflux, elles s’opposent à l’établissement des camps de réfugiés par précaution. De peur qu’ils soient infiltrés par Boko Haram. Un choix responsable dont le revers pourrait être contre le Hcr. La dispersion de réfugiés oblige les travailleurs du Hcr à s’aventurer sur des terrains périlleux.  « Si vous avez 40 000 personnes qui sont éparpillées dans 100 villages, c’est beaucoup plus difficile de les approvisionner avec une assistance alimentaire et tout ça. Le problème est d’avoir accès à cette population » a argumenté M. Steinacker.

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