Tunisie : des prostituées réclament la réouverture d’une maison close à Sousse

120 prostituées tunisiennes exigent la réouverture de leur lieu de travail fermé à Sousse au  sud de la capitale Tunis. Elles ont entrepris les démarches officielles pour que leur lieu de gagne-pain soit rouvert après plus de 18 mois de fermeture à la suite d’attaques des salafistes. Elles ont transmis leur doléance à la vice-présidente de l’Assemblée nationale constituante Meherzia Labidi, élue du parti islamiste Ennahda. 

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Les prostituées ont dit qu’elles ne veulent pas être réduites à vivre de  «l’aumône ». En toute conscience de la situation de leur pays, elles ont déclaré  «Nous savons que l’Etat ne peut pas nous aider matériellement aujourd’hui, parce que la situation économique est très mauvaise. C’est pour cela que nous exigeons la réouverture de la maison close, pour que nous ne demandions pas l’aumône ».

Réponse mitigée

En réponse à ses interlocutrices, la présidente de l’Assemblée a expliqué que la réouverture du centre ne relève pas de ses prérogatives. «Ce n’est pas un problème d’emploi ordinaire. Tout comme il y a des gens qui vous disent revenez, ça ne me regarde pas, il y a d’autres qui peuvent dire non, nous ne voulons pas de ce genre de maisons près de chez nous, parce que c’est vraiment un problème social » leur a dit la présidente quia ajoute « je vais demander de voir comment vous donner de quoi vivre. Mais que ça rouvre ou pas, c’est du ressort du ministère de l’Intérieur ».

Selon les prostituées, jusque-là, des voisins de leur milieu de travail ne sont pas plaints de leur présence à côté d’eux.

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Pour la présidente de l’Assemblée constituante tunisienne, il est nécessaire de préserver la dignité de ces citoyennes tunisiennes.

 

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