Ukraine : Entretien téléphonique infructueux hier entre Obama et Poutine

Le président américain Barack Obama et son homologue russe Vladimir Poutine se sont entretenus dans la soirée d’hier jeudi 06 sur la crise ukrainienne. Leur entretien a, on s’imagine, porté sur les récents développements de cette crise à travers laquelle la Russie et l’Occident s’adonnent à un véritable bras de fer.

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Il s’agit notamment du vote par le Parlement de Crimée, région russophobe en Ukraine, du rattachement de la péninsule à la fédération de Russie, de l’idée d’un référendum d’auto-détermination de la péninsule et des sanctions imposées par les Etats-Unis. Cette communication directe entre Obama et Poutine devrait permettre de faire donc bouger les lignes vers la fin des tensions politiques et militaro-diplomatiques. Mais ça été visiblement une heure de récriminations entre hommes d’Etat au sommet du monde.  

Selon la Maison Blanche, Barack Obama a lors de cet entretien téléphonique insisté sur le fait que la Russie agit en violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. « La Russie ne peut ignorer les appels à l’aide (de certains ukrainiens, Ndlr) dans cette affaire, et agit en conséquence dans le respect absolu du droit international », a réagi Vladimir Poutine. « Les dirigeants ukrainiens arrivés au pouvoir par un coup d’Etat veulent imposer au sud et à l’est de l’Ukraine des décisions illégitimes », a-t-il argumenté. Pour le locataire du Kremlin, les relations russo-américaines, essentielles pour la stabilité dans le monde, ne devraient pas être sacrifiées pour « des problèmes internationaux isolés, bien qu’extrêmement importants. »

Mentalité de guerre froide

Ce même jeudi, Washington a annoncé des sanctions économiques et diplomatiques sur fond de pressions militaires. Ces sanctions sont notamment le gel des avoirs russes pour les entités impliquées dans la crise ukrainienne, des restrictions de visas pour des personnalités russes, la suspension de la coopération militaire avec la Russie. A cela il faut ajouter la décision de l’Otan de cesser certaines actions (militaires) communes avec la Russie. Pour ce qui est des mesures dissuasives, on note le positionnement pour bientôt d’un destroyer lance-missiles à la portée de la Crimée et l’arrivée dans quelques jours en Pologne des avions F16 et de 300 hommes. « On ne peut travailler sous la menace d’un ultimatum », a commenté le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov. D’ailleurs, du côté de Moscou, on  voit en toutes ces mesures restrictives et dissuasives « une mentalité de guerre froide ». Et on met en garde que toutes ces sanctions pourraient revenir comme des boomerangs sur ceux qui les décident.

 

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