Une journée « portes ouvertes » pour donner une certaine visibilité au collège des sourds d’Akogbato

Le seul et unique Collège d’enseignement général des sourds du Bénin en partenariat avec le Ceres ( le Cercle d’étude et de recherche pour l’épanouissement des sourds) et le Respaix (Femmes pour l’éducation, la santé et le développement dans la paix en Afrique), a organisé jeudi dernier, une journée portes  ouvertes pour permettre au public de prendre connaissance de l’existence de cet établissement.  

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Jeudi 06 mars 2014 :Une partie de football, une cérémonie de montée des couleurs avec l’hymne national exécuté dans le langage des signes ,accueil chaleureux des invités, communications et témoignages, voilà le tableau d’ensemble de la journée «  portes ouvertes » sur le collège de sourds d’Akogbato. Cette journée aura été un moment de grande convivialité, d’informations et de découvertes pour ceux qui ont bravé l’état désastreux de la voie après la pluie pour fouler la cour dudit établissement. S’il fallait  du courage et de détermination pour s’y rendre, le déplacement méritait  d’être effectué. Même privé de l’audition, les élèves sourds ont montré qu’ils pouvaient jongler à merveille  avec un ballon de football. Ils pouvaient aussi chanter l’hymne national dans la langue des signes et suivre le même programme scolaire que les autres élèves non mal nentendants. En tout cas ils ont pu convaincre tout le monde que la surdité n’est pas une fatalité comme l’a su bien souligné la présidente du Respaix (Femmes pour l’éducation, la santé et le développement dans la paix en Afrique) notre compatriote Marie-Pierre Fourn , arrivée tout droit de Paris avec sa mère pour la circonstance. Partenaire de l’évènement avec le Cercle d’étude et de recherche pour l’épanouissement des sourds (Ceres), le Respaix n’a jamais cessé d’accompagner les sourds du Bénin tout comme Ortho Bénin France. Et  Marie Pierre Fourn de confier que l’objectif de cette journée est de mettre à la lumière l’existence de ce collège.

Un collège «déshérité»

En l’absence de la présidente d’Ortho Bénin France ,c’est la présidente d’Ortho Bénin, Claudine Dahisso qui , après Marie-Pierre Fourn , s’est chargée de délivrer son message. Pour la présidente d’Ortho Bénin France, le sourd peut tout faire. C’est pourquoi son association est heureuse et fière de contribuer à l’amélioration de la prise en charge des enfants sourds du Bénin à travers la formation des professionnels locaux.

Deux communications ont été présentées. La première relative à l’historique du collège. Présentée aété délivrée par Eriyomi Timothée, représentant du ministre de la famille, cette communication a relevé la vétusté du module de trois classes et du mobilier du collège. Concrétisation d’une idée nourrie par les parents d’élèves de l’Ecole béninoise des sourds de Vêdoko, ce collège est né dans un module au toit entièrement détérioré et  sans électricité. Aucune préparation systématique des prises en charge des enfants sourds n’est donnée aux enseignants (huit enseignants au total). On retient la nécessité  de changer le nom du collège pour pouvoir bénéficier des accompagnements des ministères sectoriels. La seconde communication présentée par  des Orthophonistes a permis à l’assistance de comprendre le rôle prépondérant que ces derniers jouent dans le suivi des enfants sourds et dans la relation entre les parents et leurs enfants. Ensuite, des témoignages des sourds qui ont pu étudier et intégrer la vie socioprofessionnelle ont fini par convaincre ceux qui ont fait le déplacement de jeudi dernier que ces enfants dits mal entendants sont dotés de qualités intellectuelles comparables aux autres et doivent bénéficier de plus d’attention.

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