A la découverte des coutumes pascales catholiques à l’église Sainte Joséphine Bakhita

Dans la nuit de samedi à dimanche, les chrétiens de l’église catholique Sainte Joséphine Bakhita d’Abomey-Calavi, ont comme les milliers de chrétiens d’ailleurs dans le monde commémoré la résurrection du Christ à travers une veillée pascale riche en couleur.

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Jésus est ressuscité d’entre les morts. L’évènement s’est produit, depuis plus de 2000 ans. Mais à l’église catholique Sainte Joséphine Bakhita d’Abomey-Calavi, dans la nuit de samedi à  dimanche 20 avril 2014,  l’évènement est au présent. Par milliers, les  fidèles catholiques de cette   paroisse située à quelques kilomètres du carrefour Kpota, sont venus commémorer la résurrection de celui qu’ils considèrent comme leur sauveur. Tout a commencé autour de  21heures, samedi soir. Dans le grand bâtiment de l’église en construction, aucune place de libre. Ça grouillait de monde. Nourrissons, enfants,  jeunes, adultes et personnes du troisième âge, toutes les générations, des deux sexes, sont bien représentées. Chacun, chacune s’est fait beau ou belle à sa convenance. Jésus ressuscite des morts. C’est un évènement heureux. Des goûts et des couleurs, il y en avait, mais point de discussions autour. Puisque le délestage s’était aussi invité dans la cérémonie, l’éclat de  certains  tissus ravivait l’éclat des bougies allumées tenues par les fidèles.

Découverte de la Pâques catholique

La nuit pascale est particulière chez les catholiques. C’est la plus grande nuit. Ils –fidèles et religieux- l’ont rappelé à plusieurs reprises à travers, prières et louanges.  L’importance de cette nuit se remarque d’elle-même à travers les différentes cérémonies symboliques qui donnent raison à ceux qui disent de l’église catholique qu’elle est une église très attachée aux symboles qui vivifient la foi de ses fidèles. Premier acte, la cérémonie du bûcher ardent. Après une prière de bénédiction, des fagots de bois entassés dans la cour de l’église,  mouillés au pétrole, sont soumis au feu. C’est une sainte flamme à la source de laquelle les fidèles vont allumer les cierges qui, jusque-là n’avaient pas encore été allumés. Le bûcher ardent, qu’est-ce ? Difficile de savoir ce que c’est, avec certains fidèles. Sur ce, des écrits enseignent qu’il s’agit d’une vieille tradition consacrée à « brûler le juif ». Mais, à Bakhita, c’est la flamme de l’espérance, de la joie de la résurrection qui brûle. Acte deux, la messe à proprement dite. Pour la longue liturgie pascale, la tradition veut que  neuf textes soient lus. Mais, ce soir à l’église sainte Joséphine Bakhita  de Calavi, 06 dont 04 de l’ancien Testament et 02 du nouveau, vont être lus. Ceci, également recommandé pour faire court, selon les explications d’un des pères. La liturgie rappelle le récit de la création, la délivrance du peuple de Dieu conduite par Moïse, les temps douloureux de Jésus et bien d’autres. Outre, le bûcher, cette soirée pascale à Bakhita est aussi marquée  par la cérémonie de baptême et d’obtention du sacrement de l’Eucharistie par quelques dizaines de fidèles qui sont admis après trois années de catéchuménat. Ceux-ci se distinguent du reste par le même tissu qu’ils ont cousu. Au cours de la cérémonie, à la queue leu leu, ils passent à la symbolique immersion devant les fonts baptismaux, retournent  devant l’autel pour recevoir l’onction d’huile avant de recevoir leur première communion à la célébration de l’eucharistie. Autre pratique symbolique, de la soirée, à minuit, c’est des coups de gong qui retentissent pour annoncer la résurrection  de Christ, le sauveur, et pour laisser exploser la joie des chrétiens.

L’homélie

La vigile pascale c’est le moment de la joie. Mais aussi, le moment de grande repentance pour les chrétiens catholiques. L’homélie de ce samedi saint en dit long. Dans son prêche, le père Kinnoumè interpelle les fidèles sur leur foi. «Qui ne croit pas en la résurrection doit renoncer à se faire appeler chrétien », car c’est selon lui, « ce qui fonde la foi chrétienne ». A travers sa résurrection, explique le père, «Jésus a tenu sa promesse. » Et pour cela, chaque chrétien qui s’engage à suivre les préceptes bibliques enseignés par l’église doit honorer ses promesses envers Dieu. A partir de Pâques, note-t-on du religieux, le chrétien doit témoigner la vivacité de sa foi. A la veillée pascale, les chrétiens de Bakhita n’ont oublié personne. Ils ont imploré les grâces divines sur le monde entier, pensé aux centaines d’enfants naufragés de la Corée du Sud, aux lycéennes captives de Boko Haram,  aux personnes en situation difficile un peu partout dans le monde, dans les coins agités surtout.

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