Arrestation arbitraire de motos à Cotonou : les policiers inventent des infractions

Les motocyclistes de la ville de Cotonou subissent quotidiennement le zèle des policiers qui saisissent, sous des prétextes non valables et parfois grotesques, leurs motos. Attention, il y a, désormais, de nouveaux articles du code de la route, créés par les policiers, en vigueur à Cotonou! Il sonnait environ 12 heures, samedi 19 avril. 

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Didier, un motocycliste, trimbale en sueur sa moto en panne sèche à partir du feu tricolore du quartier Agla vers l’esplanade extérieure du stade de l’amitié. Soudain, à peine l’esplanade foulée, deux policiers surgissent de leur cachette pour l’empêcher d’évoluer. «…Monsieur, remettez-moi la clé de votre moto… ». Lui ordonna l’un des policiers à qui, sans hésiter, il remet son trousseau de clés. Durant une trentaine de minutes, plusieurs autres motocyclistes subiront, impuissants, le même sort que Didier. Mais, il n’y a qu’une seule victime, dame Donalde, qui aura le courage de pousser sa curiosité quant à l’infraction pour laquelle elle est interpellée. « Vous avez emprunté un sens interdit, madame…!», lui a répondu un des agents de police.

En somme, sur l’esplanade extérieure du stade de l’amitié, où il n’y a même pas une route tracée, les agents de police relevant du commissariat spécial du stade de l’amitié interpellent, en plein jour, des motocyclistes pour circulation en sens interdit. Mais cette infraction inventée de toute pièce demeure un épiphénomène à côté d’autres encore plus saugrenues. Dans la soirée du samedi 15 mars 2014, alors que, Salim, un autre motocycliste assis sur sa moto ; esplanade extérieure du stade de l’amitié, échangeait avec une jeune dame. Un pick-up, visiblement de patrouille de routine, transportant cinq policiers, s’immobilise à côté de lui.

Salim est menacé de se voir arracher sa moto. Il a compris .Finalement, il libéra sa poche de quelques billets de banque pour se débarrasser de ces agents devenus encombrants. En effet, il est reproché à Salim de porter « atteinte aux bonnes mœurs ». Ainsi, tout prétexte est bon à transformer en infraction pour arracher des motos aux usagers, qui intimidés, ne cherchent plus à en savoir par rapport à ce qui leur est reproché. « Quand on nous arrête, on ne nous dit pas pourquoi. On nous crie même dessus sans égard…», se plaint Germain, conducteur de taxi-moto, très frustré. Un sentiment partagé par plusieurs autres usagers de la route notamment conducteurs des engins à deux roues qui exhortent les autorités de la police nationale à discipliner leur troupe.

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