Centrafrique : deux journalistes arrêtés pour «outrage au chef de l’Etat», un troisième en cavale

A tout dire ou tout écrire sur la présidente de la transition centrafricaine, Mme Catherine Samba-Panza, on est candidat au gnouf. Régis Zouiri et Patrick Stéphane Akibata, directeurs de publication du journal le Palmarès et du journal Le Peuple en Centrafrique, l’ont appris à leurs dépens.

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Depuis des jours, ils sont gardés au frais à la maison d’arrêt de Bangui et sont poursuivis pour « incitation à la haine et à la révolte », « injure publique » et « outrage au chef de l’Etat » rapporte rfi. Au même moment, Ferdinand Samba, du journal Le Démocrate, est en cavale pour des raisons similaires. Les papiers publiés dans ces deux canards ont été jugés diffamatoires, révélant des choses sur la vie privée de la présidente.

Dicta du tout-puissant procureur

C’est le tout-puissant procureur de la République, Ghislain Gresenguet qui veut la peau des journalistes. Bien que le ministère de la Communication ait demandé la libération de ces journalistes en application à une ordonnance, prise le 22 avril 2005 qui garantit la liberté d’expression et dépénalise le délit de presse, le procureur Ghislain Gresenguet veut voir les journalistes finir en prison. Les articles « sont de nature à inciter à la révolte et à la haine »opine-t-il. Les Deux journalistes sont encore gardés et seront présentés mardi devant un juge d’instruction.

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