Exécution aux USA : un condamné agonise environ 45 minutes avant de mourir par crise cardiaque

Cette histoire va certainement pousser des Etats aux Usa à revoir leur procédure d’exécution des condamnés à mort. L’histoire se produit dans l’Etat d’Oklahoma, au sud-central américain. Elle a été rapportée par plusieurs medias dont le New York Times, l’Afp et l’Ap. Clayton Lockett et Charles Warner sont deux condamnés à mort, détenus dans une prison située dans une petite ville au sud-est d’Oklahoma City, la capitale de l’Etat d’Oklahoma. 

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Le premier a été condamné à mort en 2000 pour le viol et le meurtre d’une jeune femme qu’il avait enlevée, frappée avant d’enterrer vivante. Le second à lui été condamné à mort en 1997 pour le viol et le meurtre de la fillette de 11 mois de sa compagne. Ces deux hommes devaient être exécutés hier mardi 29 avril 2014. Une première dans l’Etat d’Oklahoma depuis 80 ans. Ils devraient l’être par injection de trois produits que sont un sédatif, un anesthésiant et du chlorure de potassium à dose mortelle.

C’est en fait un nouveau protocole d’exécution qui n’avait jamais été testé. Clayton Lockett était le premier à être exécuté. A 18 h 23 (heure locale) le sédatif lui est injecté. Dix minutes plus tard, soit à 18 h 33, il est déclaré « inconscient ». Les deux autres produits lui sont alors injectés. Seulement, il ne s’est pas éteint comme attendu. Trois minutes après l’injection de l’anesthésiant et du chlorure de potassium, Clayton Lockett s’est mis à « bouger, respirant très fort, serrant les dents et tentant de relever la tête. » Il a même pu prononcer, a rapporté le New York Times, des mots comme « man », pour dire « mec » en anglais. S’en est suivi de longues minutes de « suffocation et des douleurs atroces ». L’homme a rendu l’âme par crise cardiaque.

14 jours supplémentaires de vie

Qu’est-ce qui n’a pas marché dans cette procédure d’exécution ? Robert Patton, directeur de l’administration des prisons d’Oklahoma a expliqué que suite à l’examen d’un médecin, il a été découvert qu’une veine avait éclaté à l’endroit où le sédatif a été injecté au condamné à mort. Cela a empêché le produit d’agir convenablement. Témoins des faits, les avocats de Clayton Locket ont d’ailleurs déclaré à la sortie de la salle d’exécution que « c’était extrêmement difficile de voir ça. Ça ressemblait à de la torture. »

Et voilà qui permet au second condamné à mort, Charles Warner, de passer quelques jours supplémentaires sur terre. Son exécution était prévue deux heures après celle de Clayton Locket. Elle a été repoussée de quatorze jours. La première exécution ayant mal tourné, Mary Fallin, la gouverneur de l’Etat d’Oklahoma a demandé « un examen complet » de cette nouvelle procédure d’exécution.

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