Mise en chômage technique de la Shb : les conséquences de l’acharnement de Yayi contre Talon

Le Gouvernement travaille toujours pour gommer le nom de Patrice Talon de tous les secteurs économiques du pays. C’est ce qui explique son acharnement contre la Société des huiles du Bénin(Shb), une huilerie dans laquelle le magnat du coton détient des actions. Privée de graines de coton pour tourner, la Shb s’est déclarée en chômage technique livrant ainsi des centaines de travailleurs au chômage. 

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Après les intrants, la Sodeco, le Gouvernement Yayi s’attaque aux derniers joyaux économiques de l’homme d’affaires Patrice Talon. La Shb, une huilerie sise à Bohicon et qui produit de l’huile à partir des graines de coton est sa nouvelle cible. Et pour cause, Patrice Talon y détient des actions. Pour atteindre son objectif ignoble, le gouvernement choisit simplement de priver cette usine de matière première. Et voici son manège. Il monte les enchères pour la vente des graines de coton. La Shb s’associe à Fludor – la seconde huilerie du pays qui fonctionne à base des graines de coton – pour écrire au ministre de l’agriculture et surtout à la Sonapra de bien vouloir réduire le prix de cession des graines de coton. Arguments à l‘appui, elle démontre qu’au cours de la campagne cotonnière 2012-2013, le prix auquel ils ont acheté les graines était trop élevé. D’ailleurs la Shb traine à elle seule un passif de 2 milliards par rapport à cette campagne. Il y aussi la mauvaise qualité des graines reçues de la Sonapra lors de la campagne 2012-2013 (Taux anormalement élevés d’avaries, d’acidité et d’humidité). Ceci ayant eu pour conséquences immédiates l’augmentation des charges de consommation des intrants et une baisse du rendement d’huile. A tout cela, il faut ajouter la baisse drastique du prix de vente de l’huile de 730 FCFA le litre en 2011-2012 à 600 FCFA en 2012-2013 en raison de l’envahissement du marché béninois par les huiles importées de moindre qualité favorisées par une faible taxe à l’importation. En dépit de tous ces arguments et contre toute attente, le Conseil des ministres en date du 12/02/2014, a instruit la Sonapra afin que les graines de coton ensachées soient cédées aux triturateurs au prix de 85 000 FCFA la tonne sous réserve du paiement des sommes dues par les triturateurs au titre de la campagne 2012-2013 et du paiement avant enlèvement des graines de coton pour cette campagne 2013-2014. Les 2 triturateurs n’ont eu alors d’autres alternatives, que de solder leurs dettes au titre de la campagne 2012-2013. Néanmoins, le Gouvernement, dans sa volonté de dissoudre toutes les sociétés appartenant à Patrice Talon, a signé avec Fludor un contrat de livraison graine, laissant de côté la Shb, malgré son courrier du 10 mars 2014 N° 067/2014/SHB/DG/SP portant demande d’acquisition de graines de coton pour la campagne 2013-2014 adressée à la Sonapra et restée sans suite à ce jour. A ce jour, 60 000 tonnes de graines environ sont stockées dans les usines. En raison de l’acharnement du Gouvernement, elles ne sont plus saines. A ce jour, compte tenu de cette mauvaise qualité des graines disponibles, le rythme d’évacuation des graines reste très lent dans les usines, ce qui a des répercussions de jour en jour, sur la qualité.

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