Violation des libertés au Bénin : une marche des élèves réprimée dans le sang à Abomey

Les élèves du plateau d’Abomey ont vu rouge vendredi dernier. C’était à l’occasion d’une marche de protestation qu’ils ont organisée pour réclamer la libération de quatre de leurs camarades molestés et jetés en prison 48 heures plus tôt. Mais à cette marche pacifique s’est opposée une violente et sanglante répression. 

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Estimés à près de 1000 élèves, les manifestants sont venus de plusieurs collèges d’Abomey, de Zogbodomey et environ. Accompagnés de certains enseignants venus en soutien, ces élèves avaient juste voulu marcher sur la Préfecture afin de lire leur motion au Préfet du Zou et des Collines. Mais très tôt, ils ont été bloqués dans leur évolution par une horde d’hommes en uniforme envoyés sur les lieux, devant le Ceg1 d’Abomey, pour empêcher la marche. La situation n’a pas tardé à dégénérer. Des élèves seront bastonnés et blessés par les forces de l’ordre. Tout est parti de l’arrestation de quatre élèves du Collège d’enseignement général (Ceg) de Canan, dans la commune de Zogbodomey. Ces derniers, accusés d’avoir organisé au sein de leur établissement le boycott de la dernière série des devoirs surveillés, ont été molestés et jetés en prison depuis le mercredi 02 avril dernier. Une fois informés, plusieurs de leurs camarades ont décidé de battre le macadam. Le bilan de cet affrontement entre élèves et Forces de l’ordre fait état de neuf(09) blessés graves, dont un dans le rang des policiers. 15 élèves et 02 enseignants ont été également arrêtés sur le champ. On ne comprend donc pas pourquoi des marches continuent d’être réprimées dans le sang, alors que c’est un tel acte qui est à la base de la paralysie actuelle du système éducatif national.

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