Les couloirs accédant à la salle d’audience et même l’intérieur de cette salle d’audience étaient pour la circonstance fortement militarisés. Il était aisé de constater une vingtaine de gendarmes et de militaires lourdement armés et postés dans les couloirs de l’institution.
Mais le couac a été la forte présence d’hommes en uniforme armés dans la salle d’audience où attendaient les avocats et les usagers venus suivre l’audience des affaires tentative d’empoisonnement et celle de tentative de coup d’Etat contre la personne du chef de l’Etat. Mais ne pouvant pas contenir cet assaut des militaires, il a fallu que les membres de la Cour s’installent pour que Me Joseph Djogbénou crée l’incident. Ce dernier n’a pas eu froid aux yeux pour dénoncer cette présence massive de gendarmes et militaires armés dans la salle d’audience, ce qui selon lui viole les principes de la justice. Interpellant le président de la Cour, Me joseph Djogbénou demandera de vider ces hommes en uniforme de la salle. Suite à sa requête, le président de la Cour demandera à cet effet, une suspension de quelques minutes pour statuer sur la question. Mais après quelques minutes de suspension, la Cour reprend sa place. Donnant la parole au procureur général, ce dernier dira que « les armes constituent un danger et l’absence d’armes constitue également un danger ». Pour lui, la sécurité dans la salle est incontournable. Prenant la parole à son tour, Gilbert Ahouandjinou, président de cette Cour a apprécié la situation tout en disant que notre justice est une justice équitable et qu’il faut rechercher le juste milieu et éviter un incident quelconque. Finalement, le calme est revenu après que le président de la Cour a ordonné aux militaires armés de sortir de la salle, et que ceux qui ont leurs armes camouflées peuvent rester dans la salle. C’est ainsi que, seul le chef de la sécurité de l’institution et quelques trois autres gendarmes ont été autorisés semble-t-il à rester dans la salle d’audience.
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