Le mercredi 14 mai 2014, les affaires présumées de tentative d’empoisonnement contre la personne du chef de l’Etat et d’atteinte à la sureté de l’Etat ont connu un revirement inattendu.
Alors que la Cour Suprême vient de renvoyer, à travers la cassation des arrêts de non-lieu des juges de la Cour d’appel, le dossier devant la chambre d’accusation autrement composée, le président Boni Yayi a décidé contre toute attente de «pardonner» à Patrice Talon, l’homme d’affaires accusé d’être le commanditaire de ces deux affaires politico-judiciaires qui ont, pendant 18 mois, tenu en haleine le peuple béninois. Sur les raisons qui sous-tendent cette décision inattendue du président Boni Yayi, les supputations allaient bon train. Dans un entretien téléphonique accordé ce vendredi 16 mai 2014 à Radio France internationale (Rfi), le ministre de la Communication et des Technologies de l’Information et de la Communication, Komi Koutché est revenu sur les motivations du pardon du chef de l’Etat. Selon le ministre Komi Koutché, le président Boni Yayi a décidé«en son âme et conscience et en toute liberté, de pardonner» parce que la vérité a éclaté. «Nous avons décidé de tourner la page parce que nous avons atteint l’objectif qui était visé de la recherche de la vérité», a expliqué le ministre de la Communication. Et cette vérité, à en croire le ministre Koutché, s’est manifestée «à travers le message de notre cher compatriote-Patrice Talon-».
Libération des détenus
Dans l’entretien téléphonique qu’il a accordé ce matin à Rfi, le ministre béninois de la communication, Komi Koutché a également abordé la question de la remise en liberté des personnes détenues dans les deux affaires politico-judiciaires. Selon le ministre, cette question ne dépend pas des autorités gouvernementales. «Si leur libération dépendait du chef de l’Etat, ils auraient pu être déjà en liberté dans leurs familles depuis hier», a laissé entendre Komi Koutché avant d’indiquer que des instructions ont cependant été données au Procureur pour que ce dernier abandonne la poursuite et que les personnes retenues dans les liens de la prison soient libérées dans les tout prochains jours.
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