Harcèlement sexuel en milieu scolaire : les élèves de Houéyiho édifiés sur les réflexes à avoir

Wildaf-Bénin, dans le cadre de son projet Empower II (Initiative pour la justice et l’autonomisation des Femmes), a organisé mercredi dernier au Ceg de Houéyiho, une séance de sensibilisation et de vulgarisation du film sur le harcèlement sexuels à l’intention des élèves. 

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Un menu composé de Sketch, de projection de film, de communications, d’échanges entre responsables de Wildaf-Bénin (Women’s in law and development in Africa) et les élèves. C’est ce à quoi ont eu droit les élèves du Collège d’enseignement général (Ceg) de Houéyiho ce mercredi lors de la séance de sensibilisation organisée par Wildaf-Bénin. Les élèves qui ont bien prêté attention, ont pu s’enquérir des manifestations du harcèlement sexuel en milieu scolaire que sont des messages, des ordres, des gestes, des compliments déplacés, des séductions agaçantes et tout ceci de façon répétée. Ils ont compris que le harcèlement sexuel est une violation flagrante des droits de la personne. Chabi Mouïnath (1ère D1) retient qu’on parle de harcèlement sexuel lorsqu’une personne utilise sa position de chef ou de patron pour demander une faveur sexuelle à quelqu’un en situation de vulnérabilité ou de subordination à son propre profit ou au profit d’un autre et ce, contre la volonté de la victime. Et «il y a au Bénin une loi qui protège les victimes et les témoins», confie Mouïnath. Depuis huit ans, le Bénin dispose de la loi no2006-19 de 5 septembre 2006 portant répression du harcèlement sexuel et protection des victimes. Selon Françoise Sossou Agbaholou, personne ressource de Wildaf-Bénin et communicatrice, cette loi a prévu les sanctions. Ainsi, le harceleur et (ou) le complice sont punis de 100 000 à 1 000 000 FCfa et d’un emprisonnement d’un à deux ans. Le double de la peine est prononcé en cas de récidive. Celui qui a connaissance d’un cas de harcèlement sexuel et ne le dénonce pas est puni d’un emprisonnement d’un mois à un an et d’une amende de 50 000 à 500 000 Fcfa. En cas de harcèlement sexuel, la victime peut s’adresser, selon Scholastique Assogba (chargé de programme), à son employeur, son délégué de personnel, son organisation syndicale, son directeur d’établissement, son patron, …. Conscient de la nécessité de la séance, Mignonnou Agbohessi, surveillant général du Ceg, a souhaité que de telle séance se fasse deux à trois fois par an.

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