Lokossou dénonce le mépris du Gouvernement face aux revendications des travailleurs

La Confédération des syndicats autonomes du Bénin a tenu hier, jeudi 15 mai 2014, à la Bourse du Travail à Cotonou son 32ème conseil confédéral. Ce conseil a été l’occasion pour le Secrétaire général de la Confédération de dénoncer un certain nombre de maux qui minent le pays.

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Conformément à ses dispositions statutaires qui lui font obligation de rendre compte aux militants et militantes à la base à la fin de chaque année, le Bureau exécutif national de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin) a convoqué le 32ème conseil confédéral. Les travaux de ce 32ème conseil ont été lancés hier jeudi à la Bourse du Travail à Cotonou. Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture du Conseil, le Secrétaire général, Dieudonné Lokossou après s’être réjoui de la tenue même tardive du Conseil qui témoigne, si besoin était, l’attachement des responsables de la Confédération à la transparence et à la démocratie interne, est revenu sur la récente crise sociale qui a paralysé pendant plus de trois mois tous les secteurs de l’administration béninoise. Notamment pour dénoncer la gestion qui en a été faite par le Gouvernement. Dans le même sens et réitérant sa solidarité agissante à tous les travailleurs en lutte pour leur mieux-être, le Sg Dieudonné Lokossou a également dénoncé et condamné avec véhémence le «mépris affiché encore maintenant par le Gouvernement face aux revendications de l’Unamab et du Syntrajab et qui risque de paralyser à nouveau la maison justice avec des conséquences fâcheuses pour les justiciables». Pour maintenir intacte, l’intégralité des droits des travailleurs béninois qui sont constamment menacés par le pouvoir en place, le Sg de la Csa-Bénin a invité à une veille permanente. Laquelle veille passe par l’organisation des travailleurs dans une «alliance des opprimés». Corruption, mal gouvernance et élections Dans son mot d’ouverture du Conseil, le Sg Lokossou n’a pas occulté les sujets de l’actualité nationale qui préoccupent les travailleurs béninois. L’affaire des deux milliards à la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) et celle des quatorze milliards à la Société béninoise de manutention portuaire (Sobemap), le traitement de faveur accordé à la société de ciment Nocibé ont été évoqués avec beaucoup de tristesse et de révolte par le Sg Lokossou qui a exigé que des clarifications soient faites. Parlant des élections locales, notamment de l’absence d’une date pour leur tenue, Dieudonné Lokossou s’est demandé si «nous sommes encore en démocratie» avant de souhaiter que le Conseil permette aux participants de définir de nouvelles stratégies de lutte en vue de la conquête des droits des travailleurs et ceux de toute la nation.

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