Insécurité au Bénin : les autorités de Cotonou jouent à faire peur aux populations

Les événements malheureux de ces derniers jours au cours desquels le gardien de paix, Roland Kpadonou, en faction au niveau du carrefour Steinmetz à Cotonou a trouvé la mort du fait des malfrats ont remis sur la table la question de la sécurité au Bénin.

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Ce deuxième braquage fatal à des policiers en l’espace d’un mois montre à quel point le système sécuritaire du bénin est défaillant et à quel point la sécurité des personnes et des biens est aujourd’hui menacée. Pour «examiner les problèmes auxquels la Police nationale est confrontée dans l’exercice de sa mission», le chef de l’Etat a tenu dimanche 08 juin dernier au Palais de la présidence de la république une séance de travail avec la hiérarchie policière, agents de la police toute catégorie confondue.

Contrairement à toutes les espérances des populations béninoises qui attendaient d’être rassurées par cette rencontre, les autorités béninoises ont joué à faire peur. En effet, lors de cette rencontre où le chef de l’Etat a jugé bon de rappeler que « Le Bénin appartient à une sous région confrontée depuis peu à beaucoup de problèmes sécuritaires« , le ministre de l’Intérieur, François Houéssou, a quant à lui, indiqué que le Bénin n’a pas les moyens d’assurer sa propre sécurité.

En effet, le chef des flics, à sa sortie de la séance de travail, après avoir affirmé que la rencontre avec le chef de l’Etat a permis de savoir de quoi souffre notre sécurité a souligné que «nous- le Bénin- ne pouvons pas régler tous les problèmes à la fois». Car, a-t-il expliqué, les moyens sont limités. Mieux, le ministre de l’Intérieur qui a reconnu que «nos frontières sont perméables» est convaincu que «le Bénin seul ne peut pas assurer sa sécurité».

Toutes choses qui, loin de rassurer les Béninois qui en besoin en cette période de recrudescence du grand banditisme et de la montée des mouvements terroristes dans la sous-région ouest-africaine, révèlent que la sécurité des personnes et des biens au Bénin n’est pas pour demain. Et cela fait plus peur que ça ne rassure.

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