Face à la dégradation dangereuse des relations entre le pouvoir et les forces politiques de l’opposition au Burundi, les Nations-Unies mettent en garde le président Nkurunziza et son entourage contre le péril dans lequel ils veulent conduire le pays.
Le sous-secrétaire général de l’Onu aux droits de l’homme, Ivan Simonovic est revenu taper du poing sur la table, après d’autres agents de hauts niveaux du Conseil de sécurité qui se sont succédés à Bujumbura.
Il a rappelé une kyrielle d’actes menaçants pour la stabilité, la paix dans le pays dont les atteintes aux libertés civiles et politiques, le harcèlement des membres de la société civile et des médias, explosion des violences politiques, le soutien aux jeunes Imbonerakure. Une situation qui si elle persistait jusqu’aux élections générales de 2015, pourrait, prévient-il, conduire à l’«escalade ». Selon le diplomate onusien, « les Nations unies, l’Union africaine, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs sont tous en alerte en ce qui concerne la situation ici au Burundi ». Aussi, a-t-il indiqué, le pouvoir doit parer au plus pressé en allant au dialogue avec l’opposition pour que « les élections générales de 2015 soient libres et équitables ». Les Nations-Unies ne sont pas donc prêts à voir le Burundi sombré une fois encore, dans une guerre civile.