Une enquête de l’Onu est ouverte depuis ce vendredi sur les cas de violations des droits de l'homme qui ont cours en Erythrée. La résolution présentée par la France et la Somalie à propos des actes flagrants de violations des droits humains dans ce pays situé dans la corne de l’Afrique, a été approuvée par le Conseil des droits de l'Homme de l'Onu.
Selon le représentant somalien à l’Onu, Yusuf Mohamed Ismail Bari-Bari, une grave crise des droits de l'Homme détruit le tissu social en Erythrée. « Cette crise oubliée pendant bien trop longtemps atteint un niveau sans précédent » a-t-il ajouté.
Les cas d'exécutions arbitraires et extrajudiciaires, les disparitions forcées, l'utilisation de la torture, la détention arbitraire et au secret sans recours à la justice et la détention dans des conditions inhumaines et dégradante, sont autant de violations de droits de l’homme que condamne la résolution adoptée, vendredi par le Conseil des droits de l'Homme de l'Onu.
Des chiffres officiels font état d’un exode massif de population fuyant la répression brutale du pouvoir et le travail forcé sans salaire. Par mois, ils sont, selon l’Onu, près de 4.000 Erythréens, sur une population d'environ 5 millions d'habitants, à fuir leur pays.
Les premiers résultats de l’enquête qui est ouverte, doivent être publiés suivis de recommandations à la 28ème session du Conseil dans les mois de février et mars 2015. Les enquêteurs feront aussi la lumière sur la pratique du «tirer pour tuer » toujours d’actualité dans le pays selon des observateurs.
Résolution absurde
Cette résolution, le représentant érythréen, la trouve absurde. Pour lui, elle est « inacceptable ». Son pays, défend-t-il, connaît plus que jamais, « l'harmonie, le progrès, la paix et la stabilité ». Aussi dénonce M. Teestamicael Gehrahtu, la résolution prise contre le pouvoir pour qui il travaille, est l’œuvre de l'Ethiopie qui s’acharne à maintenir la pression internationale et les sanctions de l'Onu à l'encontre de l'Erythrée.